La Région Occitanie, qui doit réaliser un effort budgétaire de 140 millions d’euros en 2025, a mis au point un plan d’actions pour réaliser des économies.
3,55 milliards d’euros. C’est le montant du budget primitif de la Région Occitanie que les élus voteront lors de la première assemblée plénière de l’année ce jeudi 13 février. « Il est équivalent à l’année dernière. C’est une première car, normalement, il est en augmentation », relève Carole Delga, la présidente de la Région. Ce n’est pas le seul changement. En effet, le vote du budget a été « décalé dans le temps », souligne Carole Delga avant de rappeler qu’il est voté « avant Noël normalement ». Mais l’actualité et, surtout, « le contexte financier dégradé » et « l’instabilité politique » en ont décidé autrement.
Pour rappel, le Projet de loi de finances (PLF) 2025, ajourné en décembre dernier à la suite de la censure du gouvernement Barnier, a finalement été adopté la semaine dernière. Revu par le gouvernement Bayrou, il impose un effort budgétaire global de 50 milliards d’euros, contre les 60 milliards initialement prévus. Un effort allégé, donc, notamment pour les collectivités. En effet, celles-ci ne seront plus contraintes à 5 milliards d’euros d’économies, mais à 2,2 milliards. Pour la Région Occitanie, l’impact se chiffre à 135,5 millions d’euros au lieu des 140 millions initialement prévus.
Montant qui a contraint la collectivité à mettre au point un plan d’actions pour réaliser des économies sur ses dépenses. Ainsi, elle a notamment décidé de reporter les acquisitions de matériels roulant (47,7 millions d’euros d’économies), de « faire la chasse aux doublons avec l’État », comme par exemple sur les guichets de la rénovation énergétique (9,3 millions d’euros), de réaliser une baisse minimum de 5% des subventions récurrentes et des cotisations aux organismes extérieurs (7,5 millions d’euros), une optimisation énergétique dans les lycées (6 millions d’euros), une optimisation dans les transports scolaires (6 millions d’euros) et une sur les salons régionaux (2,9 millions d’euros), de geler la création de nouveaux postes en 2025 (3,5 millions d’euros), mais aussi les opérations liées à l’enseignement supérieur prévues dans le cadre du Contrat de plan État-région (CPER) (3,1 millions d’euros) et de réduire le nombre d’agences régionales (1,9 millions d’euros).
Outre ces économies, la Région compte sur la création de nouvelles recettes, que ce soit l’actualisation du tarif des cartes grises à compter du 1er juillet 2025 pour intégrer l’évolution de l’inflation (11 millions d’euros de recettes), des financements européens supplémentaires dans le cadre d’appels à projet communautaires ou encore, comme l’avance le gouvernement, la création d’un versement mobilité régional et la fin de l’exonération de la taxe sur les cartes grises pour les véhicules électriques.
Et si la Région Occitanie est obligée de se serrer la ceinture, elle a décidé de maintenir « un investissement élevé ». Celui-ci s’élève à 1,2 milliards d’euros, soit 177 euros par habitant. Investissement qui bénéficiera notamment au pouvoir d’achat des familles, à l’emploi, à la santé, à la décarbonation de notre modèle de développement et à l’action populaire et citoyenne. Ce sont effectivement les cinq priorités autour desquelles la collectivité a fixé son budget.
Ainsi, la Région a décidé de conserver la gratuité de loRdi, des manuels scolaires, du premier équipement professionnel et de l’aide à la restauration pour les familles en difficultés
financière afin que la rentrée scolaire en Occitanie reste la moins chère de France. Elle va aussi maintenir ses différentes aides à la mobilité, continuer à recruter des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, à venir en aide aux entreprises, agriculteurs et viticulteurs pour maintenir et créer 50 000 emplois en 2025, à « être volontariste » sur la la décarbonation de notre modèle de développement et enfin, à faire de la participation citoyenne « un instrument clé de ses politiques publiques ».
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