Après la crise sanitaire liée au Covid-19 en 2020, de plus en plus de personnes se sont installées dans les zones rurales en Occitanie ; la région attire toujours autant de nouveaux habitants, mais ces derniers préfèrent maintenant la campagne aux villes denses, selon les observations de l’Institut national de la statistique (Insee).
Les gens s’éloignent des zones urbaines plus qu’ils ne s’y installent. Après la pandémie de Covid-19, de plus en plus de personnes choisissent de s’installer en milieu rural en France, et plus particulièrement en Occitanie. C’est le constat fait par l’Institut national de la statistique (Insee) : « En 2021, comme en 2019, les départs sont plus nombreux que les arrivées dans les grandes villes : Toulouse, Montpellier, Nîmes et dans certaines villes plus petites comme Auch, Rodez, Mende et Tarbes. » À l’inverse, « en 2021, les communes rurales d’Occitanie accueillent 145 arrivants pour 100 partants, alors qu’en 2019 ce chiffre ne dépassait pas les 129 arrivants pour 100 partants », comme l’explique l’Insee.
L’une des principales raisons de ces déménagements vers les zones rurales est la recherche d’un cadre de vie « plus spacieux ». Comme l’indique l’Insee : « Depuis la crise du Covid de 2020, les choix de résidence ont pu évoluer pour privilégier des zones offrant davantage d’espace ».
Les confinements ont poussé les individus à redéfinir leurs priorités, favorisant des lieux offrant plus de surface, de tranquillité et de contact avec la nature. L’essor du télétravail a également permis à de nombreux citadins de travailler à distance, rendant inutiles les déplacements quotidiens vers les grandes villes. Un phénomène auquel s’ajoutent aussi « les contraintes imposées par les coûts très élevés de l’immobilier dans les grands centres urbains ».
C’est ainsi que de plus en plus de personnes s’installent dans des zones « très rurales » et éloignées des grandes villes. C’est le cas de la vallée de l’Aveyron, entre Montauban et Villefranche-de-Rouergue, mais aussi le piémont pyrénéen et l’Ouest des départements du Gers et du Lot, qui sont les plus prisés.
Mais si certains souhaitent fuir les centres urbains, ils ne peuvent pas forcément se permettre de s’éloigner autant. En revanche, ils parviennent à trouver un compromis en s’installant en périphérie des grandes villes. L’Insee explique : « Entre 2019 et 2021, ces territoires attractifs s’étendent : autour de Toulouse, en direction d’Albi, de Castres, de Carcassonne, de Saint-Gaudens et d’Auch, de même qu’entre Nîmes et Alès. » En effet, autour des métropoles, les zones périurbaines ont enregistré une augmentation des nouveaux habitants : en moyenne entre 115 et 130 arrivées pour 100 départs en 2021.
Quant aux métropoles, elles observent logiquement le phénomène inverse : « Entre 2019 et 2021, les départs depuis les pôles de Toulouse et de Montpellier augmentent de 11 %. » En 2021, dans ces villes, 80 habitants se sont installés pour 100 départs, ce qui représente une baisse significative par rapport aux années précédentes. Ce déclin est renforcé par les habitants de plus de 50 ans, qui choisissent de s’installer dans des environnements moins denses.
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