Didier Jaffre, directeur de l’ARS Occitanie fait marche arrière après que le Canard Enchaîné a diffusé des mails internes expliquant que l’eau du robinet serait contaminée dans la région. Le représentant de l’organisme de santé souhaite alors « rassurer ».
Est-il toujours sain pour les habitants d’Occitanie de consommer l’eau du robinet ? Cette question avait affolé la toile après les révélations du Canard Enchaîné. Dans un courrier interne, le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, avait alors déclaré que l’eau du robinet « ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, il faut donc privilégier l’eau en bouteille. » Selon les premières informations communiquées, la raison avancée était la suivante : « Il y a des PFAS [des substances per- et polyfluoroalkylées NDLR] et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver. »
Ces PFAS sont toxiques pour l’humain. Les substances pourraient ainsi être liées à certains cas de diabète, d’obésité ou de certains cancers. Seulement, elles ont un caractère polluant très persistant. Il est ainsi très difficile de s’en débarrasser une fois qu’ils sont présents dans l’eau, l’air et dans le sang. Didier Jaffre a alors souhaité rassurer sur la situation dans un entretien accordé à Midi Libre. Tout d’abord, le directeur de l’ARS Occitanie précise que l’eau du robinet reste potable. Il explique : « Sur la base des 37 000 contrôles réalisés dans la région qui portent sur plus de 300 paramètres, je peux assurer que l’eau du robinet, en Occitanie, est buvable. Je veux rassurer la population et dire que l’eau d’Occitanie peut-être bue en toute sécurité. »
Pour autant, le Canard Enchaîné a révélé un mail de Didier Jaffre évoquant la présence de « polluants éternels » dans l’eau en Occitanie. Le directeur de l’ARS répond : « Il s’agissait d’un mail interne, n’ayant aucune valeur d’information, qui reprenait une prise de note personnelle et succincte. Et qui, forcément, sortie de son contexte, a pu faire naître une inquiétude. » Didier Jaffre confirme alors la présence de PFAS et de métabolites de pesticides, il nuance néanmoins : « Il y a des recommandations faites par l’Anses, qui émet des valeurs et des seuils à ne pas dépasser. C’est sur cette base, que les 17 ARS de France réalisent les contrôles et nous vérifions qu’elles ne dépassent pas ces valeurs réglementaires. Et elle ne les dépasse pas, dans la très grande majorité des cas. Et quand elles le sont, nous prenons les mesures qui s’imposent pour ne pas faire courir de risque à la population. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires