À l’heure où le dernier rapport 2022 du GIEC, alarme les écologistes, différentes agglomérations d’Occitanie mettent en place des initiatives écologiques. Zoom sur les récentes actions écologiques instaurées dans cinq villes d’Occitanie, à savoir Montauban, Albi, Toulouse, Cahors et Auch.
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) délivré au mois d’avril 2022 est affiché en grand sur les murs du métro parisien. Mais la capitale française n’est pas le seul endroit de l’Hexagone où l’écologie trouve de l’écho. En région, les métropoles se mobilisent à leur échelle, avec des initiatives innovantes. Voici 5 actions écologiques mises en place dans les grandes villes d’Occitanie.
La chasse aux mégots commence sur la voie publique montalbanaise. « Chaque année en France, 64 milliards de cigarettes sont consommées. Or 12% d’entre-elles – soit 7,7 milliards de mégots – ne finissent pas écrasées dans un cendrier mais sont tout bonnement jetées au sol dans l’espace public ou dans le réseau d’eaux pluviales », informe en effet la mairie de Montauban dans un communiqué. Afin de palier ce problème, celle-ci a passé un contrat avec l’éco-organisme Alcome. Ce partenariat a été dévoilé en avril dernier.
L’objectif : réduire de 40% d’ici 2027 le nombre de mégots jetés au sol chaque année. Pour y parvenir, Alcome table sur la mise à disposition de cendriers de rue, l’enlèvement et le traitement des mégots collectés dans ces cendriers, ainsi que la distribution gratuite de cendriers de poche réutilisables.
À 70 kilomètres de Montauban, Albi prévoit la transformation d’une ancienne voie ferrée en voie verte. La maire de la ville, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, a validé le déclassement de la voie ferrée entre Albi et Puygouzon lors d’un conseil d’agglomération en avril dernier. Une décision réclamée par différentes associations, à l’image de “Albi à vélo et à pied”, Codep, ou encore l’AF3V depuis plusieurs années.
Pour l’instant, les cyclistes doivent sillonner des routes non sécurisées entre Castres et Puygouzon pour rejoindre le centre-ville d’Albi. Et ce sur plus de 40 kilomètres. Cette voie verte en ligne directe pourrait donc encourager l’usage du vélo.
Du côté de Toulouse, c’est une méthode naturelle de dératisation qui a vu le jour. En effet, depuis le mois d’octobre 2021, la ville fait appel à des furets pour se débarrasser des rongeurs. « Des furets sont positionnés à l’entrée de galeries identifiées comme des lieux de passage des rats. L’animal y pénètre et, grâce à son instinct naturel de prédateur, son odorat très développé et sa morphologie, il fait fuir les rats qui sont alors capturés par des pièges stratégiquement placés aux sorties des galeries infestées », explique la Mairie.
Ainsi, aucun produit chimique pouvant présenter un risque pour l’environnement ou la santé n’est utilisé. A l’inverse, une dératisation classique fait appel à des composés toxiques. L’odeur persistante des furets garantit même une efficacité sur le long terme car elle limite les risques de recolonisation.
À Cahors, l’enjeu actuel est la recrudescence du nombre de frelons asiatiques. Une menace pour les abeilles. Une expérimentation est alors menée depuis le mois d’avril. À l’essai, une proposition de piégeage des frelons en milieu urbain. Une vingtaine de pièges sont déployés sur cinq sites stratégiques de Cahors. Le square Jouvenel, le site de l’ancienne laiterie, la promenade Jacques-Treffel, la place des Acacias ainsi que le square Olivier-de-Magny sont concernés selon La Dépêche du Midi.
L’avantage des pièges en question : ils augmentent la sélectivité des insectes capturés. Le but : attraper uniquement des frelons. Pour ce faire, aucun attractant chimique n’est utilisé mais plutôt de la grenadine, du vin blanc, et de la bière. À l’origine de ce mélange, le leader européen dans le domaine des phéromones, M2i.
Après les rongeurs et les insectes, place aux ruminants. La ville d’Auch se tourne vers l’éco-pâturage. Dans la capitale gersoise, les moutons seront bientôt chargés de l’entretien des espaces verts. Des moutons des Landes ainsi que des moutons d’Ouessant seront plus particulièrement mis à contribution pour la tonte. De nombreux avantages environnementaux à cette solution pour la municipalité : zéro déchet, aucune émission carbone, pas de produits chimiques, une biodiversité préservée…
Afin de mettre ce procédé en place, la ville d’Auch s’est associée avec la société gersoise “Slow Paysages“. L’impasse du Barrail, le bassin d’Embaquès et le parc du Couloumé ont accueilli les premiers ruminants. Ils resteront, à demeure, sur ces trois sites jusqu’au mois de novembre prochain.
Inès Desnot
Commentaires