Textile, décoration, gastronomie… Traditionnel, ancestral ou contemporain… L’artisanat made in Occitanie est connu et reconnu nationalement, voire internationalement. Alors, si vous êtes en vacances dans l’un des 13 départements de la région, n’oubliez pas de ramener dans vos bagages des souvenirs emblématiques, confectionnés par des artisans au savoir-faire ancestral.
Si vous êtes en vacances en Haute-Garonne, n’oubliez pas de faire un détour par Martres-Tolosane, commune réputée pour sa production de faïence depuis le XVIIIe siècle. En effet, voici presque 300 ans que la production artisanale ne s’est pas interrompue. Aujourd’hui, les faïenciers de la ville encore en activité proposent de magnifiques pièces, uniques, réalisées selon le savoir-faire le plus traditionnel. Après avoir façonné la terre cuite, celle-ci est plongée dans un bain d’émail laiteux à base d’étain qui lui donne sa couleur blanche. Les décors et les couleurs sont ensuite apposés avant que l’objet ne soit cuit à 980°C. Vous retrouverez souvent des motifs champêtres et fleuris, mais vous pourrez également porter votre dévolu sur des dessins plus contemporains.
Vous pouvez vous procurer l’une de ces créations dans l’une des cinq faïenceries de Martres-Tolosane : la faïencerie Au Vieux Martres, la faïencerie La Renaissance Artisanale, la faïencerie Jodra, la faïencerie d’art Pascale Cabaré ou celle de Stéphanie Joffre. Et pour en savoir plus sur cet art ancestral, rendez-vous au Musée de la faïence et du patrimoine martrais.
Emblématiques du Gard, les vases d’Anduze sont à coup sûr un souvenir qui vous rappellera vos vacances passées dans ce département. Depuis le XVIIIe siècle, ces poteries sont devenues emblématiques des jardins du Sud de la France. Inspirés des vases Médicis italiens, ils sont reconnaissables entre tous avec leur forme de cloche inversée et leurs décorations constituées de médaillons et de guirlandes. Mais, tout en respectant scrupuleusement les gestes ancestraux des maîtres potiers, les neuf fabricants de vase d’Anduze se distinguent au travers de leurs techniques, des matériaux choisis ou des pigments de couleur utilisés. À vous de faire votre choix dans les boutiques des artisans pour trouver le vase qui ornera votre extérieur. Il sera parfait pour accueillir une grande plante ou un arbre fruitier, type citronnier ou oranger.
Une nouvelle fois Beyoncé porte des gants Maison Fabre 🐝💛
Once again Beyoncé wears gloves Maison Fabre 🐝🖤#millau #aveyron #occitanie #beyonce #maisonfabre pic.twitter.com/03eba8GT0R— Maison Fabre (@maisonfabre) August 16, 2023
De passage dans l’Aveyron, vous avez sûrement fait une halte à Millau. Mais la ville n’est pas connue que pour son seul viaduc, le plus haut du monde. Millau est également la capitale française du cuir. Et plus précisément, du gant de peau coupé à la main et cousu en respectant la technique du “piqué anglais”. Un savoir-faire d’exception que deux maisons perpétuent encore : L’Atelier du Gantier et la Maison Fabre. Cette dernière est d’ailleurs réputée dans le monde entier et les stars s’arrachent ses créations, de la chanteuse Beyoncé à Rosalia, en passant par Juliette Armanet et Charlotte Gainsbourg. Des anecdotes qui vous seront racontées lors de la visite de l’établissement où vous pourrez en apprendre davantage sur l’histoire de la maison et observer le travail du cuir. Il n’y aura plus ensuite qu’à choisir un modèle garanti élégant, confortable et solide. Un souvenir de vacances utile.
Dans ce même département de l’Aveyron, vous pourrez également opter pour le fameux couteau de Laguiole qui vous rappellera votre passage en Occitanie. Des pièces uniques, façonnées à la main dans une dizaine d’ateliers dont la plupart sont situés dans l’Allée de l’Amicale, à Laguiole bien sûr. Montage, ajustage, sculpture du manche… Les techniques de fabrication sont méticuleusement respectées pour correspondre aux exigences du vrai couteau de Laguiole. Vous le reconnaitrez à sa finition soignée, son manche poli sur lequel trône une abeille traditionnellement forgée, à sa lame parfaitement centrée qui dispose d’une butée évitant ainsi qu’elle ne claque sur le ressort, et à ses rivets parfaitement alignés. Pour finir, la signature de l’artisan sur la lame et un certificat de garantie vous garantiront d’être en possession d’un véritable objet d’art.
Créé en 1813 par Joseph Noilly, le premier vermouth sec français est élaboré sur les bords de l’étang de Thau, dans l’Hérault. Développé et produit par la Maison Noilly-Prat, sa fabrication est unique au monde et fait la fierté de la petite ville de Marseillan. Jalousement gardée, la recette de cet apéritif à base de vin blanc, que l’on retrouve dans de nombreux cocktails, résulte d’un vieillissement en extérieur puis d’un savant assemblage et d’une lente macération avec une vingtaine de plantes et d’herbes du monde entier : camomille, coriandre, noix de muscade, quinquina, clous de girofle… Si vous n’obtenez pas la formule originelle du vermouth français, vous pourrez toujours visiter les installations, découvrir l’histoire d’une véritable saga familiale et bien sûr, repartir avec une bouteille, en souvenir de vos vacances dans le coin.
S’il est un souvenir artisanal à ramener de Lozère dans vos valises, c’est sans aucun doute un jean de l’Atelier Tuffery. Située à Florac, dans les Cévennes, cette manufacture est la plus ancienne de France à produire des vêtements en jean. Il se dit même que son créateur, Célestin Tuffery, aurait confectionné ses premiers pantalons en toile sergée bien avant Levi Strauss à qui l’on attribue pourtant l’invention du jean. Et, au-delà d’un vêtement de qualité, fabriqué dans l’atelier attenant à la boutique, vous ferez également un achat éthique puisque la maison met un point d’honneur à produire de manière écoresponsable. Du choix des matières, à la fabrication en passant par le packaging, tout est pensé pour réduire le plus possible l’empreinte carbone. La dernière invention de l’Atelier Tuffery en ce sens étant le jean en chanvre.
Maurice Chevalier et Fred Astaire l’ont rendu célèbre, mais le canotier, ce chapeau de paille si seyant, a été inventé en 1796 par une bergère du Quercy, dans le Tarn-et-Garonne. Pour tromper l’ennui lorsqu’elle gardait ses moutons, Pétronille Cantecor, a eu l’idée de tresser de la paille pour en faire un chapeau. Le prototype baptisé “paillole” sert de base à la fabrication de couvre-chefs, dont le canotier sera le produit phare. Et sa fabrication sera, et restera concentrée à Caussade où se développe une grande tradition chapelière dès le XVIIIe siècle. Aujourd’hui, seules deux usines à chapeaux existent encore dans la commune : Willy’s Paris et Crambes, qui utilisent un processus traditionnel de fabrication. Toutes deux sont labellisées “Entreprise du Patrimoine Vivant” et vous permettront de repartir de Caussade avec un chapeau des plus local.
Si vous passez vos vacances dans les Pyrénées-Orientales, ne repartez pas sans vos “vigatanes”. Ces espadrilles catalanes, identifiables par leurs longs lacets qui permettent de les fixer au mollet, sont issues d’un savoir-faire ancestral et d’une technique unique de couture dite du “petit point”. Faites de toile de coton et d’une semelle de corde ou de chanvre, ces chaussures traditionnelles se sont largement démocratisées au XIXe siècle, se trouvant même au cœur de l’économie industrielle de la région. La dernière manufacture du haut Vallespir encore en activité, “Création Catalane“, vous propose de visiter ses ateliers pour découvrir le métier de sandalier et les secrets de fabrication de ses vigatanes, notamment l’utilisation des fameuses Toiles du soleil, entreprise artisanale catalane de tissage.
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