Dans une tribune publiée dans Le Monde, une centaine de professionnels de santé, dont certains d’Occitanie, alertent sur le bruit des avions. Ils demandent la mise en place d’un couvre-feu.
« Sait-on que cette surexposition au bruit ne se limite pas à une sensation d’inconfort, mais pose un véritable problème de santé publique ? », interrogent une centaine de professionnels de santé, dont certains d’Occitanie, dans une tribune publiée dans Le Monde vendredi 9 décembre.
Ces derniers lancent une alerte à propos du bruit des avions. « La surexposition au bruit aérien fait exploser les maladies cardio-vasculaires avec, pour chaque augmentation de 10 décibels, un surcroît de mortalité évalué à 18 % et allant jusqu’à 28 % pour l’infarctus du myocarde. C’est l’espérance de vie qui est menacée avec, en première ligne, les populations riveraines des aéroports », écrivent-ils.
« Dans les zones aéroportuaires d’Île-de-France, les études de Bruitparif évaluent à 1,9 million le nombre de Franciliens exposés à un niveau de bruit supérieur à la valeur guide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la protection de la santé, dont 1,4 million pour le seul aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle », fait savoir la centaine de professionnels.
À Toulouse, en Occitanie, le bruit des avions pose également un problème. « La population exposée à un bruit nocturne de plus de 50 décibels s’est accrue de 70 % entre 2012 et 2017. Plus de 14 000 personnes sont concernées », indiquent les professionnels qui s’appuient sur l’étude “Discussion sur les effets du bruit des aéronefs touchant la santé”.
« Du fait de l’absence de couvre-feu, demandé en vain par les associations, ce sont environ 8 000 avions par an qui survolent de nuit un hôpital à basse altitude, sans que cela semble poser de problème éthique aux autorités aéroportuaires, à la direction générale de l’aviation civile et à la majorité municipale. Partout, la santé publique passe après les intérêts financiers », peut-on lire dans la tribune.
Les professionnels signataires font plusieurs doléances. Notamment « que le couvre-feu devienne la règle et pas l’exception ». Ils demandent aussi la mise « en place des mesures préconisées par la convention citoyenne pour le climat en interdisant les extensions aéroportuaires ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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