Une amélioration de la qualité de l’air a été observée en Occitanie durant la crise sanitaire de 2020, selon Atmo Occitanie. Les émissions de polluants atmosphériques ont baissé grâce à la réduction du trafic routier et de la consommation d’énergie.
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a eu un impact positif sur la qualité de l’air en Occitanie, selon les données publiées mercredi 11 octobre par Atmo Occitanie, l’observatoire régional de la qualité de l’air. Les émissions de polluants atmosphériques ont diminué de manière significative en 2020, notamment grâce à la baisse du trafic routier.
La consommation d’énergie en Occitanie a reculé de 9% entre 2019 et 2020, entraînant une baisse inédite des émissions de gaz à effet de serre (-10%) et d’oxydes d’azote (-16%), principalement issus de la combustion des carburants pétroliers. Les concentrations de dioxyde d’azote, un indicateur de la pollution liée au trafic routier, ont suivi la même tendance avec une baisse moyenne de 20% par rapport aux années d’avant-crise (2017-2019).
Le secteur le plus impacté par la crise sanitaire est le trafic routier. Il a vu ses émissions d’oxydes d’azote et de gaz à effet de serre chuter respectivement de 22% et 17% par rapport à l’année précédente. Il faut dire que les kilomètres parcourus en Occitanie ont baissé de 18% en 2020 en comparaison avec 2019, ce qui correspond à 12 milliards de kilomètres non parcourus. C’est l’équivalent de la circulation annuelle de l’Hérault qui s’est envolée.
Ces baisses inédites des émissions de polluants atmosphériques rapprochent l’Occitanie des objectifs fixés par les plans nationaux pour réduire l’impact environnemental des activités humaines. En 2020, les émissions d’oxydes d’azote ont dépassé l’objectif du Plan National de Réduction des Emissions de Polluants Atmosphériques (PRÉPA) et les émissions de gaz à effet de serre se sont rapprochées de la trajectoire fixée par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Toutefois, ces résultats sont à nuancer car ils sont liés à une situation exceptionnelle et temporaire.
Les émissions de particules en suspension (PM10) et de particules fines (PM2.5) ont également diminué de 9% et 10% respectivement. Cependant, ces baisses ne se répercutent pas directement sur les concentrations mesurées. En effet, d’autres facteurs, comme le chauffage au bois ou les phénomènes naturels (érosion des sols, transport de sable saharien…), influencent les niveaux de particules.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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