Les opposants à l’A69 devaient rencontrer Carole Delga ce jeudi 21 septembre pour lui exposer leur projet alternatif à l’autoroute baptisé “Une autre voie” ; finalement, cette réunion est annulée, les associations estimant que les conditions à la rencontre n’ont pas été réunies.
Ce jeudi 21 septembre devait avoir lieu une rencontre entre les opposants à l’A69 et Carole Delga. Le collectif “La Voie est libre” devait notamment exposer à la présidente de la Région Occitanie le projet alternatif à la construction de l’autoroute baptisé “Une autre voie”. Finalement, cette réunion n’aura pas lieu, annulée par les détracteurs de l’A69. Celle-ci avait pourtant été organisée à leur demande.
En effet, Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), qui a tenté d’empêcher l’abattage d’arbres situés sur le tracé de l’autoroute en s’installant en haut de ces derniers, s’est rendu devant l’hôtel de région pour solliciter un rendez-vous avec la présidente dans l’espoir d’être entendu dans sa lutte contre le projet.
📣Rejoignez nous. Arbristiquement. 🌳🌳🌳 https://t.co/FmXVZYaIxh
— Thomas Brail (@BrailThomas) September 11, 2023
Finalement, Carole Delga propose un entretien, mais tient à la présence à ses côtés du préfet, d’un représentant du Département et du président de la communauté de communes Tarn-Agout, « la Région n’ayant pas la compétence des routes ». Rendez-vous est pris. Mais pour honorer ce dernier, les opposants à l’A69 imposent des conditions : la présence d’un représentant du ministère des Transports, la médiatisation de la rencontre et, surtout, l’arrêt immédiat des travaux. « Ces prérequis n’ayant pas été remplis, nous avons annulé la réunion », explique simplement Gilles Garric, membre du collectif La Voie est libre.
Au-delà de ne constituer qu’un préalable à leur rencontre avec Carole Delga, les conditions posées par le collectif « répondent à une réelle urgence », lance une militante. Une urgence environnementale, mais aussi vitale. Car pour les obtenir huit personnes, dont Thomas Brail, ont entamé une grève de la faim. Le fondateur du GNSA en est à son 21e jour sans manger et a déjà été victime de douleurs thoraciques. Les sept autres ont également perdu beaucoup de poids. Mais elles poursuivent leur combat écologiste.
Jusqu’à ce que les travaux de l’A69 soient suspendus. « Nous exigeons l’arrêt du chantier tant que la décision du tribunal administratif de Toulouse concernant le recours sur le fond déposé par La Voie est libre n’est pas tombée ». Une précaution qui n’est pas anodine comme le rappelle un opposant à l’A69 : « Le grand contournement Ouest de Strasbourg a été jugé illégal. Seulement, comme les travaux étaient déjà finis et que l’infrastructure était opérationnelle avant que ne tombe la décision… »
Également, « nous souhaitons absolument que le ministre des Transports, Clément Beaune, entende et comprenne l’hérésie de ce projet. C’est lui qui a la main sur ce dernier », lance un opposant à l’A69. « Et, nous voulons que ce moment soit médiatisé. Ainsi, aucune promesse ne pourra nous être faite en vain », poursuit un autre. En attendant un retour des décideurs, le collectif La Voie est libre appelle à la mobilisation, tous les jours, à 19h, devant l’hôtel de région. Une opération “Ramdam sur le macadam” est également prévue sur le tracé de l’autoroute (le lieu est encore gardé secret) les 20, 21 et 22 octobre prochain.
Commentaires