Les suffrages exprimés dans plusieurs bureaux de vote en Occitanie ont été annulés par le Conseil constitutionnel mercredi 27 avril en raison d’irrégularités.
Le Conseil constitutionnel a proclamé, par la voix de son président, Laurent Fabius, la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, mercredi 27 avril. Ce dernier est finalement élu avec 58,55 % des votes.
Laurent Fabus indique que « le Conseil constitutionnel a procédé aux opérations de recensement et de contrôle ». Des « irrégularités » constatées dans 48 bureaux de vote ont conduit les Sages à annuler 20 594 votes. Cela représente 0,06 % des suffrages exprimés. Plusieurs des bureaux de vote frappés d’irrégularités se trouvent en Haute-Garonne et en Occitanie.
« Dans la commune de Nogaro (Gers), dans laquelle 894 suffrages ont été exprimés, dans les quatre bureaux de vote de la commune d’Éauze (Gers), dans lesquels 1 974 suffrages ont été exprimés (…) le magistrat délégué du Conseil constitutionnel a constaté, lors de son passage, qu’un seul membre du bureau de vote était présent » indique l’institution. « Une telle irrégularité étant de nature à entraîner des erreurs et à favoriser la fraude, il y a lieu d’annuler l’ensemble des suffrages exprimés dans ces bureaux de vote. »
« Dans la commune de Les Aires (Hérault), dans laquelle 335 suffrages ont été exprimés, les électeurs ont été invités à signer la liste d’émargement avant d’introduire leur bulletin dans l’urne », selon l’organisme dirigé par Laurent Fabus. « Cette irrégularité s’est poursuivie en dépit des observations faites par le magistrat délégué du Conseil constitutionnel, auxquelles le président de bureau de vote a refusé de donner suite. »
« Dans le bureau de vote n° 8 de la commune de Marmande (Lot-et-Garonne), dans lequel 597 suffrages ont été exprimés, il a été procédé aux premières étapes des opérations de dépouillement hors de la présence des électeurs dont l’un d’eux s’est, au demeurant, vu refuser l’accès au bureau de vote », d’après le conseil des Sages. « Les électeurs ont ainsi été privés, sans justification, de la possibilité d’exercer leur droit à surveiller le dépouillement des votes. »
« Dans le bureau de vote n° 704 de la commune de Perpignan (Pyrénées-Orientales), dans lequel 609 suffrages ont été exprimés, il a été procédé aux opérations de dépouillement sans double contrôle ni lecture à haute voix des bulletins dépouillés ni comptage des bulletins au fur et à mesure du dépouillement », note le Conseil. « Ces manquements rendent impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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