Les salariés de Scopelec sont dans l’attente d’une décision du tribunal de commerce qui doit sceller le destin de l’entreprise basée dans le Tarn. Ils reçoivent plusieurs soutiens.
Depuis le mois de mars, Scopelec fait l’objet d’une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Lyon. Ses 3 600 salariés, dont 500 en Occitanie, sont dans l’attente d’une décision sur le placement ou non en redressement judiciaire de l’entreprise. Le tribunal doit se prononcer lundi 26 septembre. Et si aucun accord n’est trouvé avec Orange, le redressement semble inévitable.
La société connaît d’importantes difficultés depuis la perte d’un gros contrat avec l’opérateur historique. Scopelec, la plus grande société coopérative de France, assurait la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivré pour Orange. Le contrat avec l’opérateur, qui s’est terminé au mois de mars, représentait 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Il s’élève à 464 millions d’euros, selon la déclaration de performance extra-financière de 2020.
Les salariés de Scopelec ont reçu plusieurs soutiens à une semaine de la décision du tribunal. Par exemple, Georges Méric interpelle le gouvernement et le président de la République à travers un courrier remis à Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la Ruralité.
« L’État, premier actionnaire d’Orange, doit assumer ses responsabilités et enjoindre l’opérateur à tenir son engagement avec Scopelec, qui vise le maintien d’un volume d’affaires permettant de maintenir la société en activité », déclare Georges Méric.
Dans un contexte de crise économique et sociale grave, « je m’associe à l’inquiétude et à la colère légitime de l’ensemble des salariés de cette entreprise, dont l’emploi est mis en péril par le désengagement malheureux d’Orange. (…) Les élus départementaux sont particulièrement attentifs à la mobilisation de l’Etat pour permettre la reprise du dialogue. ›
De son côté, le groupe AMC s’émeut dans un communiqué : « La perte de ce contrat pourrait mener à la suppression de 3600 emplois en France, et plus de 500 sur son site de Saint-Orens, commune de Toulouse Métropole. »
« L’État, en tant qu’actionnaire majoritaire d’Orange, a les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’un accord avec Scopelec, qui permettrait de maintenir ces emplois. Puisque la lutte contre le chômage et le dynamisme économique sont des enjeux chers au gouvernement et à la métropole de Toulouse, nous espérons une mobilisation forte des élus concernés. Aussi, nous demandons à Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, et Dominique Faure, députée de la 10e circonscription, d’intervenir. »
Par ailleurs, des députés de la Nupes se sont rendus sur le site de Scopelec à Saint-Orens-de-Gameville. Dans un communiqué, ils regrettent que « le gouvernement laisse liquider la première Scop de France et autorise Orange, dont l’Etat est le premier actionnaire, à opérer un massacre industriel ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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