Les retards des trains en gare sont dans le viseur de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, alors qu’elle a signé ce mardi 5 septembre une convention avec la SNCF à l’occasion de l’inauguration de la gare Matabiau rénovée.
Carole Delga a mis les pieds dans le plat ce mardi 5 septembre à l’occasion de l’inauguration de la gare Matabiau rénovée. Ce matin, la présidente de la Région Occitanie était à Toulouse en compagnie de Jean-Pierre Farandou, directeur général de la SNCF. Tous deux ont procédé à la signature de la “nouvelle Convention trains régionaux liO 2023-2032″.
Par cette charte, qui engage les signataires sur dix ans, la SNCF promet notamment d’honorer les requêtes de la présidente de Région. À commencer par l’augmentation de la fréquentation avec pour objectif d’enregistrer jusqu’à 100 000 voyageurs par jour en Occitanie « au plus vite ». Cela se traduit notamment par la mise en place d’une « tarification incitative » ou encore par l’innovation. Pour le premier point, la collectivité a notamment instauré l’opération train à 1 euro les premiers week-ends du mois. Quant au second, la Région prévoit d’expérimenter des trains à hydrogène d’ici la fin d’année 2024 sur la ligne Montréjeau-Luchon.
Mais ce que Carole Delga veut par-dessus tout, c’est faire disparaître les retards ou les annulations de trains sur le réseau en Occitanie. Ainsi, elle rappelle que pour donner envie aux habitants de la Région Occitanie de prendre le train, « il faut qu’ils puissent faire confiance à la SNCF. » Et cela passe entre autres par la ponctualité des trains, un engagement qui fait défaut à la société ferroviaire depuis plusieurs années. « Tout retard de plus de cinq minutes à l’arrivée en gare est suivi d’une pénalité », précise alors la présidente de la Région avant d’ajouter : « Il va d’ailleurs falloir améliorer le service de la fin d’année par rapport au début de 2023. »
Une exigence de la Région Occitanie qui n’est pas récente, car celle-ci est reconnue comme étant le territoire de France ayant les pénalités les plus élevées du pays. Pour que cela ne soit plus le cas, la collectivité va augmenter le plafond des pénalités infligées à la SNCF chaque année pour atteindre près de 9 millions d’euros par an en 2032, contre 4,2 millions d’euros par an aujourd’hui. De même, si les retards et annulations restent trop importants d’ici la fin de l’année, la Région promet aux usagers de rembourser une partie de leur abonnement.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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