Des nouvelles mises en examen ont été décidées dans l’affaire impliquant le maire d’Agde et une voyante, selon le parquet de Béziers, ce mardi 28 mai. Le maire, Gilles d’Ettore, est incarcéré depuis le 21 mars pour des accusations de détournement de fonds publics, de prise illégale d’intérêts et de corruption.
Trois nouvelles personnes ont été mises en examen dans le cadre de l’affaire impliquant le maire d’Agde, Gilles d’Ettore, et une voyante, a annoncé le parquet dans la soirée du mardi 28 mai. Le maire est incarcéré depuis le 21 mars pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et corruption. La voyante, une femme de 44 ans, est accusée d’avoir manipulé plusieurs personnes, y compris le maire, en leur faisant croire qu’elles communiquaient avec des entités surnaturelles.
Le 14 mai, les enquêteurs de la police judiciaire de Montpellier ont placé en garde à vue un promoteur immobilier de 63 ans et son associée, selon le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, Raphaël Balland. Ils sont suspectés d’avoir financé, à travers leurs sociétés, des dépenses personnelles de la voyante pour un montant de plus de 17 000 euros. Il s’agissait notamment d’une cuisine équipée, un buffet de mariage et des billets d’avion pour Paris.
Seul le promoteur finalement a été mis en examen, pour « abus de biens sociaux et abus de confiance au préjudice de ses sociétés et de corruption active auprès du maire d’Agde ». Il a été placé sous contrôle judiciaire avec une caution de 25 000 euros et diverses interdictions, dont celle de quitter le territoire métropolitain et de se rendre dans les locaux de la municipalité.
Le 27 mai, la fille de la voyante, âgée de 20 ans, et « un ami très proche » de cette dernière, âgé de 42 ans, ont été placés en garde à vue. Ils ont été mis en examen le 28 mai pour avoir été employés à la mairie d’Agde, respectivement en contrat d’apprentissage et « responsable de la barrière de péage du village naturiste ».
Le magistrat instructeur soupçonne le maire d’Agde « d’avoir décidé ces emplois en raison de sa proximité affective avec la voyante ». Les faits ont donc été « juridiquement qualifiés par le juge et le parquet de recels de prises illégales d’intérêts ». Les deux individus ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre dans les locaux de la mairie.
L’enquête, désormais dirigée par deux magistrats instructeurs, se poursuit.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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