L’exploitant forestier espagnol, à l’origine du vol de 400 arbres dans la commune de Perles-et-Castelet, en Ariège, est condamné par le tribunal correctionnel de Foix à 18 mois de prison, dont neuf ferme.
Le verdict du tribunal correctionnel de Foix est tombé mardi 15 février. L’exploitant forestier espagnol, à l’origine du vol de près de 400 arbres et du saccage de quatre hectares de terre dans la commune de Perles-et-Castelet, en Ariège, est condamné à 18 mois de prison, dont neuf ferme et neuf avec sursis, pour “vol avec dégradation et destruction”, selon des informations rapportées par la Dépêche du Midi.
Le bûcheron écope également d’une amende de 40 000 euros à titre personnel et de 100 000 euros pour sa société. Une nouvelle audience servira à déterminer le montant des dommages et intérêts qu’il devra régler aux treize plaignants. Elle a été fixée au 26 avril prochain. Mais le tribunal a d’ores et déjà demandé que 63 000 euros soient versés à titre de provision. Cela représente plus de 4 000 euros par victime. L’avocat du bûcheron a annoncé qu’il allait faire appel de la condamnation.
Pour rappel, les faits remontent à l’hiver 2020-2021. Les habitants du petit village de Perles-et-Castelet, en Ariège, ont été réveillés en sursaut par le bruit assourdissant de tronçonneuses. Des ouvriers espagnols étaient en train d’abattre les arbres qui entouraient leurs habitations. Près d’une centaine de chênes et plus de 300 sapins ou épicéas ont été coupés pour être transportés jusqu’en Espagne.
Et le chantier a causé d’autres dégâts, en plus du saccage des terres. Les habitants de la commune ont constaté que des murets avaient été détruits pour détourner un ruisseau. Celui-ci gênait les ouvriers dans leur tâche. Aussi, des traces d’hydrocarbures jonchaient le sol.
Suite à la première comparution de l’exploitant espagnol au tribunal de Foix le 14 décembre dernier, le procureur avait requis contre lui deux ans d’emprisonnement, dont un avec sursis. Mais aussi 25 000 euros d’amende à payer de sa poche et 200 000 euros de celle de son entreprise.
Même si la peine de prison prononcée ce mardi 15 février par le tribunal correctionnel est moins conséquente, l’amende, elle, a presque doublé. L’interdiction de toute activité forestière en France n’a toutefois pas été retenue.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires