Selon un rapport de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP), l’établissement de Foix, en Ariège, se classe troisième parmi les “pires” de France en matière de surpopulation carcérale.
L’Observatoire international des prisons (OIP) publie un rapport dans lequel figure le classement français des “pires” établissements du territoire en matière de surpopulation carcérale. Sur la troisième marche : la prison de Foix, en Ariège.
Les chiffres de l’OIP ont été arrêtés au 1er octobre 2021. La densité carcérale y était de 203 %. Elle se classe juste après Roche-sur-Yon, en Vendée (210%) et Nîmes, dans le Gard (208%), bien au-dessus de la moyenne nationale (de 114,6 %). À cette date, l’établissement accueillait 132 détenus pour une capacité opérationnelle (calculée en fonction de la superficie du bâtiment, ndlr) de 65 places. La maison d’arrêt Fuxéenne contient, au total, 49 cellules, dont deux du quartier de semi-liberté.
La Région Occitanie fait d’ailleurs figure de mauvais élève puisque Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales et Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées se partagent la cinquième place (avec un taux d’occupation de 194%). Carcassonne, dans l’Aude, est classé septième (185%) puis Seysses, en Haute-Garonne, dixième (172%).
Trois contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté s’étaient rendus à la prison de Foix en 2019. Dans un rapport adressé au chef d’établissement le 29 avril 2020, ils constataient déjà un taux d’occupation de 225 % des cellules. 21 matelas étaient posés à même le sol, « pour des cellules déjà équipées de trois lits superposés », soulignaient les contrôleurs.
De plus, ils relevaient un manque de 20 % dans l’effectif des surveillants et de 50 % dans celui du personnel administratif. « La sur-occupation, conjuguée à la vétusté des bâtiments et au déficit de personnel, entraîne un fonctionnement en mode dégradé, porteur d’atteintes aux droits fondamentaux et à la dignité des personnes détenues », déploraient-ils.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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