Vingt-et-un militants du mouvement anti-OGM Faucheurs volontaires ont été condamnés à 300 euros d’amende avec sursis pour avoir badigeonné du glyphosate dans des jardineries d’Ariège en 2016 et 2017.
La sanction est durcie. Vingt-et-un militants du mouvement anti-OGM Faucheurs volontaires ont été condamnés à une amende de 300 euros avec sursis par la cour d’appel de Toulouse mardi 31 mai.
Il leur est reproché d’avoir badigeonné du glyphosate des jardineries d’Ariège en 2016 et en 2017. Ils souhaitaient dénoncer l’utilisation du glyphosate en rendant illisibles les étiquettes des produits. Ainsi, il ne serait pas possible de les commercialiser.
La peine prononcée par la cour d’appel de Toulouse est plus lourde que celle infligée en première instance en juin 2021. En effet, les militants avaient été relaxés lors de leur premier passage devant les juges.
« Nous déplorons évidemment le fait que la cour d’appel n’est pas suivie le jugement de première instance et la relaxe des 21 faucheurs », a déclaré Jacques Dandelot, un membre des Faucheurs volontaires, à la sortie du délibéré, auprès de France 3. La possibilité de former un pourvoi en cassation est sérieusement envisagée.
Cette affaire des Faucheurs volontaires en Ariège dure depuis plusieurs années. En 2017, un procès a été suspendu suite aux questions préjudicielles posées à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) par le tribunal. En 2020, deux audiences ont été reportées à cause de la crise sanitaire. Un procès est ensuite organisé en 2021. Le procureur de la République demande des amendes entre 150 et 300 euros avec sursis, mais les militants ont été relaxés. Après avoir fait appel, il a requis les mêmes peines.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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