La fonderie de Tarascon-sur-Ariège, Aluminium Sabart, vit difficilement la hausse du prix de l’énergie de ces derniers mois. Elle est particulièrement énergivore.
À l’inverse des particuliers, les collectivités et les professionnels ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. Ils subissent donc de plein fouet l’augmentation du coût de l’électricité en fonction du contrat qui les lie à leur fournisseur d’énergie.
C’est le cas de la fonderie de Tarascon-sur-Ariège, Aluminium Sabart. Cette entreprise qui consomme chaque mois entre 300 000 et 400 000 kilowatts est particulièrement énergivore. Sa facture d’électricité a doublé par rapport à l’an dernier, comme le rapporte La Dépêche du Midi. « Et si ça continue comme ça, en 2023, le coût de l’énergie sera de nouveau multiplié. Mais cette fois, par dix », assure Thierry Cavinato, directeur général.
L’entreprise a un chiffre d’affaires d’environ trois millions d’euros par an et une trentaine de salariés. Elle ne pourra pas faire face à une augmentation continue du coût de l’électricité. Il n’est pas envisageable d’augmenter le prix de vente de ses matières transformées. « Si ça se poursuit l’année prochaine, il faudrait que je le multiplie par trois. C’est inimaginable, tout simplement parce que le marché de la métallurgie est mondialisé. Nos clients peuvent acheter leurs produits dans le monde entier. »
La direction de la fonderie créée en 1929 regrette le temps lointain où elle gérait elle-même son énergie. « À l’époque, mes prédécesseurs garantissaient la souveraineté énergétique de Sabart, grâce à une chute d’eau présente à l’entrée de site qui, grâce à des conduits, alimentait une centrale nous assurant une certaine quantité d’électricité. Ce n’est évidemment plus le cas aujourd’hui, puisque la disponibilité de l’énergie est sous la responsabilité de l’État. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires