Jeudi 20 mars, les élus de ma Communauté de communes de Haute-Ariège (CCHA) ont évoqué deux sujets majeurs pour la collectivité : l’arrêt du Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat (PLUIh) ainsi que les répercussions des coupes budgétaires de l’État, estimées à 852 000 euros. Retour sur ces discussions.
Ils étaient tous réunis au Casino d’Ax-les-Thermes pour discuter des grands dossiers de la collectivité. Jeudi 20 mars, lors de son troisième Conseil communautaire de l’année, la Communauté de communes de Haute-Ariège (CCHA) s’est penchée sur deux questions existentielles pour le territoire. La première concerne l’arrêt du Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat (PLUIh). Tandis que la seconde a permis au Conseil communautaire de s’intéresser à l’impact des ponctions budgétaires de l’État, estimées à 852 000 euros.
Ainsi, l’une des décisions marquantes du Conseil communautaire a été le vote de l’arrêt du PLUIh. Ce document, résultat de cinq années de concertation et d’études, permettait de fixer les règles d’aménagement du territoire pour les années à venir. Le document prévoit alors la consommation de 20 hectares de terrain sur dix ans, destinés à l’habitat permanent, au développement économique et touristique, ainsi qu’aux équipements publics. Des mesures particulières ont notamment été adoptées pour permettre la construction dans les zones urbaines et les « dents creuses ». Avant son approbation finale, prévue fin 2025, chaque conseil municipal aura trois mois pour délibérer et une enquête publique se tiendra durant l’été 2025.
Par ailleurs, Alain Naudy a présenté un premier bilan des actions en faveur de l’habitat permanent. Parmi les projets en cours : la construction de 15 logements sociaux à Ax-les-Thermes en collaboration avec ALOGEA et la réhabilitation de 13 logements à l’Hôtel du Parc. D’autres initiatives, comme la livraison de 9 logements sociaux à Luzenac en octobre 2025, sont également en cours.
Le second point d’importance évoqué lors du Conseil communautaire portait sur les finances de la collectivité. Le bilan pour 2024 s’avère relativement positif puisque les comptes administratifs 2024 montrent « amélioration de l’épargne brute par rapport à 2023. » Cela est dû notamment à « une hausse des taux fiscaux combinée à des régularisations fiscales depuis 2021, une nette diminution de la contribution pour les stations de ski, des efforts de maîtrise des dépenses de fonctionnement… » La Communauté de communes se félicitent : « Au total, les budgets consolidés ont permis de mobiliser 34,43 milliards d’euros pour les services publics de proximité, essentiels au territoire. »
Cependant, les perspectives pour 2025 sont plus sombres. « Des services publics de proximité déployés partout sur le territoire, à des tarifs limités pour les budgets des familles et des usagers, cela a toujours été notre ligne de conduite. Pour garder ce cap, il faut le rappeler, il convient de soutenir l’activité économique et touristique, car c’est elle qui apporte les moyens et les ressources financières à notre collectivité », a expliqué Francis Magdalou, vice-président chargé des finances.
Cependant, la CCHA devra faire face à une ponction évaluée à 852 000 euros en 2025, imposée par l’État dans le cadre du redressement des finances publiques. « Comme l’État n’aura pas réglé ses problèmes d’endettement en 2025 et compte tenu du contexte mondial, ces ponctions vont être amenées à se poursuivre en 2026 et sur les années qui suivent », a prévenu Alain Naudy.
Pour anticiper ces difficultés, des orientations budgétaires ont été débattues, avec pour objectif de stabiliser la capacité de désendettement à environ cinq ans d’ici 2026, tout en maintenant un bon niveau d’investissements. Celles-ci seront alors soumises au vote les 1er et 10 avril prochains.
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