La présidente du conseil départemental de l’Ariège et des parlementaires du département vont rencontrer le ministère de l’Agriculture le 27 octobre pour parler de l’ours.
Les élus ariégeois vont bien rencontrer le gouvernement pour parler des questions liées à l’ours. « Le rendez-vous est pris au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire à Paris », commémore le conseil départemental de l’Ariège dans un communiqué vendredi 7 octobre.
« La présidente du Département de l’Ariège, Christine Téqui aux côtés des parlementaires ariégeois Laurent Panifous et Jean-Jacques Michau, rencontrera Marc Fresnau, ministre de l’Agriculture ainsi que Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Ecologie le jeudi 27 octobre à 9 heures », annonce la collectivité. « Les élus ariégeois porteront d’une même voix la question fondamentale de l’indispensable régulation de la présence de l’ours sur leur territoire. »
« Au-delà de la relance d’une étude de comptage de la présence de l’ours, les élus demandent à ce que cette enquête porte également sur la surpopulation du grand prédateur en Ariège. Lors de la réintroduction de l’ours en 2013, une population de 200 ours était estimée comme viable dans les Pyrénées. Aujourd’hui, 40 % de cette population (70 ours) est concentrée dans le Couserans et représente de fait une surpopulation non-viable pour un seul et même territoire », selon le conseil départemental.
Ce rendez-vous est demandé par les élus dans un contexte tendu. Dans un courrier adressé au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le député Laurent Panifous et le sénateur Jean-Jacques Michau rappellent que « différents épisodes ont conduit les élus ariégeois à vous alerter à plusieurs reprises : à la suite d’une attaque d’ours à l’encontre d’un berger qui défendait son troupeau, mais aussi en novembre dernier lorsqu’un chasseur a fait face à une ourse accompagnée de ses deux oursons. Cet été, deux autres épisodes regrettables ont eu pour conséquence la perte de plus de 200 brebis qui ont chuté d’une falaise à la suite d’une attaque d’ours. »
Aussi, le tribunal administratif de Toulouse a annulé plusieurs arrêtés pris par la préfète de l’Ariège pour l’effarouchement des ours. La justice estime notamment que cela pourrait « repousser l’ours en dehors des territoires qu’il fréquente habituellement ».
« Le juge administratif a refusé de prendre en compte les éléments que nous avons transmis en considérant que nous sommes défavorables à la cohabitation », estime la présidente du conseil départemental ariégeois. « Les décisions prises par le juge administratif vont rendre la fin d’estive particulièrement difficile et cela a déjà commencé. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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