Par précaution, l’enquête publique sur le projet éolien de Cintegabelle, aux portes de l’Ariège, s’est soldée par un avis négatif. Les élus des communes environnantes sont soulagés.
C’est un projet qui traine depuis une quinzaine d’années. Les conclusions de l’enquête publique sur le projet éolien de Cintegabelle, à la frontière de la Haute-Garonne et de l’Ariège, sont tombées. Le commissaire enquêteur a donné un avis défavorable au projet par principe de précaution.
Cette enquête a permis aux habitants des seize communes concernées sur les deux départements de donner leur avis sur le sujet, d’énoncer leurs remarques et de faire entendre leurs réclamations. Pour rappel, ce projet éolien est sur les rails depuis 2008. Il compte quatre éoliennes. Trois sont portées par Engie Green et une par Aganaguès, société citoyenne locale indépendante.
« Face aux incertitudes qui demeurent sur les impacts sanitaires, environnementaux et ceux qualifiés de “forts” pour le paysage rapproché, je fais mienne la proposition émise par la Communauté de Communes des Portes de l’Ariège et des Pyrénées (CCPAP) dans sa motion du 18 novembre 2021 qui consiste à adopter un principe de précaution », écrit ainsi le commissaire enquêteur dans ses conclusions.
Cet avis défavorable est reçu avec soulagement dans la classe politique locale. « C’est un véritable soulagement pour la majorité des élus du territoire, qui n’approuvait pas l’emplacement des éoliennes », explique Audrey Leclercq, représentant le président de la CCPAP, Alain Rochet, dans les colonnes de France 3.
Les élus affirment ne pas être contre les énergies renouvelables. Mais ils pointent la proximité de l’implantation des éoliennes avec l’Ariège, qui est de cinquante mètres, et ses premières habitations à cinq cents mètres. Sans oublier une incertitude quant aux retombées économiques locales du projet.
Il appartient désormais à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), d’acter ou non le projet éolien de Cintegabelle. « La décision est désormais entre les mains du préfet d’Occitanie, et nous avons bon espoir qu’il suive l’avis défavorable du commissaire enquêteur », estime Audrey Leclercq, du Cabinet de la CCPAP.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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