L’association Ciel d’Occitanie va construire un observatoire en Ariège pour rendre le ciel accessible au plus grand nombre. Ce projet est une première en Europe : il rend possible la découverte de l’astronomie aux mal-voyants. Le site devrait voir le jour fin 2022.
En Ariège, l’objectif de l’association Ciel d’Occitanie est clair : faire découvrir l’astronomie à tous les publics et y inclure les mal-voyants. Pour relever ce pari, les sept membres-fondateurs de l’association, passionnés d’astronomie, ont décidé de construire un observatoire de 150 m² sur un des sommets des Pyrénées ariégeoises, à 1 700 mètres d’altitude, au Cap de Guzet. Il sera baptisé Observatoire du Cap de Guzet. Celui-ci disposera de structures spécifiquement adaptées aux déficients visuels. Une première en Europe. Pour faire découvrir l’astronomie aux personnes non-voyantes, les fondateurs parient sur les nouvelles technologies. Par exemple, ils souhaitent décrire un arc-en-ciel avec une musique correspondante à chaque couleur ou encore utiliser le braille pour faire découvrir des cartes tactiles, ou des maquettes.
L’observatoire va être construit au cœur du Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises, loin de toute installation urbaine ou industrielle. Selon les fondateurs de l’association, qui viennent d’obtenir le permis de construire, l’observatoire devrait sortir de terre au cours de l’année 2021 et ouvrir officiellement fin 2022. En effet, la communauté des communes de Couserans-Pyrénées à d’ores et déjà valider le projet, et débloquera 700 000 euros pour la maîtrise d’œuvre.
Ce projet est porté par l’association Ciel d’Occitanie, spécialement créée pour l’occasion, et composée de 72 membres et de plus de 250 sympathisants. Au-delà de rendre l’observation des étoiles accessible au plus grand nombre, ces derniers souhaitent sensibiliser les visiteurs aux dangers de la pollution, du réchauffement climatique et de la pollution lumineuse. Suite à la construction de l’observatoire, Ciel d’Occitanie veut également proposer des randonnées nocturnes, des soirées d’observation, la visite des installations et un tas d’autres événements…
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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