Des habitants d’Ariège ont monté un collectif et lancé une pétition pour s’opposer au projet d’abattage de 24 arbres centenaires en faveur de la création d’une voie piétonne entre le Mas-d’Azil et la grotte préhistorique du village.
Une pétition vient d’être lancée par un collectif d’habitants, nommé “Les Marronniers”, du Mas-d’Azil, en Ariège. Il s’oppose à l’abattage de 24 arbres centenaires, prévu dans le projet de création d’une liaison piétonnière de 400 mètres entre le village et sa grotte préhistorique.
En effet, la municipalité a voté en faveur de ce chantier le 14 septembre dernier et le devis d’abattage a déjà été signé. Ce projet a pour objectif de faciliter et de sécuriser l’accès des riverains à la grotte, et dans le même temps, de la revaloriser. Pourtant, la pétition a déjà été signée par plus de 700 personnes en ligne et 200 fois sur papier.
« Il est interdit, selon la loi, d’abattre un alignement d’arbres, sauf si c’est indispensable », explique le collectif dans la pétition. Il fait référence à la loi de la reconquête de la biodiversité datant de 2016. Celle-ci reconnaît la valeur patrimoniale des alignements d’arbres et crée un régime de protection.
« Le fait d’abattre, de porter atteinte à l’arbre, (…) est interdit, sauf lorsqu’il est démontré que l’état sanitaire ou mécanique des arbres présente un danger pour la sécurité des personnes et des biens ou un danger sanitaire pour les autres arbres », est-il bien spécifié dans l’article L. 350-3 du Code de l’environnement.
Toutefois, la loi ajoute que « des dérogations peuvent être accordées par l’autorité administrative compétente pour les besoins de projets de construction ». Et qu’à ce moment-là, des mesures compensatoires doivent être prises. Contacté par France 3, le maire de la ville a assuré que certains de ces arbres sont « malades » et qu’en plus, une cinquantaine ont été plantés dans la commune, pour compenser.
Le collectif “Les Marronniers” demande qu’une consultation publique soit organisée pour parler du projet. Notamment parce que “les règles de passation des marchés publics” et le “plan local d’Urbanisme” n’ont pas été respectés selon lui.
De plus, « plusieurs alternatives existent, dont une proposée par le CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) qui a été mandaté par la mairie pour réaliser une étude dans laquelle il propose de faire le chemin côté gauche pour éviter l’abattage des arbres », soutient le collectif. « Mais la mairie a préféré ne pas en tenir compte ? », questionne-t-il.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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