Ce jeudi 25 novembre, le Parlement Avenir Montagne a été inauguré à Rimont. Une instance chargée de faire le lien entre les différents acteurs concernés par la présence de l’ours dans les massifs de l’Ariège. Mais à cet événement, ce sont invités plusieurs centaines de manifestants, venus réclamer une meilleure gestion de la réintroduction de l’animal.
Coïncidence malheureuse du calendrier, c’est cinq jours après qu’un chasseur a tué une ourse qui l’attaquait, que le Parlement Avenir Montagne a été inauguré à Rimont, dans l’Ariège. Ce jeudi 25 novembre, le Conseil départemental a en effet officialisé l’ouverture de cette instance, chargée de régler les multiples conflits autour de la réintroduction de l’ours dans les massifs du territoire. Plusieurs centaines de manifestants, pour la plupart des chasseurs mais aussi des élus locaux, se sont saisis de l’occasion pour venir exprimer leur ras-le-bol.
Ils dénoncent le manque de gestion de la présence de l’ours après sa réintroduction sur les hauteurs de l’Ariège. Défaillance qui, pour eux, est à l’origine des accidents survenus entre le plantigrade et l’Homme. « Nous avions prévenu depuis longtemps : Oui, les vautours dévorent le bétail vivant. Oui, les ours attaquent les Hommes. C’est ainsi partout où il y en a », affirme Jean-Luc Fernandez, président de la Fédération départementale des chasseurs de l’Ariège.
Un constat que partage la présidente du Conseil départemental Christine Téqui, pour qui, justement, le Parlement Avenir Montagne pourra permettre une réflexion constructive et pallier au désengagement de l’État sur ce dossier. « L’idée est de constituer une gouvernance locale du territoire pour ne pas avoir à subir les inconséquences de ceux qui veulent encore réintroduire des ours », précise-t-elle.
De son côté, l’État vient de nommer un préfet “ours”, afin d’apaiser les tensions. Ainsi, Jean-Yves Chiaro prendra ses fonctions début décembre et aura pour mission de renforcer le dialogue entre tous les acteurs et d’appuyer les préfets de département dans l’action qu’ils mènent au plus près des territoires. Une tâche qui ne s’annonce pas des plus faciles au regard de la colère qui ne cesse de monter.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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