Un tube contenant du nitrate d’uranium, une substance radioactive pouvant être mortelle, a été découvert dans la pharmacie de l’ancien hôpital de la ville de Pamiers. C’est la troisième fois que ce genre d’événement se produit en Occitanie ce mois-ci.
Une fiole de nitrate d’uranium a été découverte ce mercredi 29 juin dans la pharmacie de l’ancien hôpital de la ville de Pamiers, en Ariège. L’ensemble des substances chimiques que cette dernière contenait devaient être déplacées. Seulement, l’archiviste municipale en charge du transfert a remarqué un tube de couleur jaune fluorescent sur lequel une étiquette indiquait “nitrate d’uranium”.
Inquiète, elle a directement contacté les sapeurs-pompiers de l’Ariège qui ont confirmé, visuellement, que cette substance pouvait être radioactive. Mais ne disposant pas du matériel nécessaire pour effectuer davantage de tests, le SDIS ariégeois a fait appel à l’équipe spécialisée des sapeurs-pompiers de la Haute-Garonne.
Une dizaine de professionnels de la cellule radiologique de la Haute-Garonne se sont rendus sur place dans l’après-midi. « Équipés d’une tenue de protection et d’appareils de détection de substances radioactives, les spécialistes ont confirmé que la fiole contenait du nitrate d’uranium », raconte le chef de l’équipe spécialisée dans les risques radiologiques du SDIS 31.
Les pompiers ont ensuite vérifié que la pharmacie ne contenait aucune autre trace de contamination. Des contrôles ont également été effectués sur l’archiviste municipale. Rien n’a été trouvé. À l’issue du processus, le nitrate d’uranium a été isolé dans une pochette plastique, afin que l’Agence nationale des déchets radioactifs (ANDRA) viennent le récupérer dans les semaines à venir.
Le nitrate d’uranium était autrefois utilisé dans les laboratoires pour marquer les molécules et les percevoir facilement au microscope. Une technique qui n’est plus utilisée aujourd’hui, donc ce genre de découverte est assez rare. Pourtant, « nous sommes intervenus il y a deux semaines à Tarbes pour une raison similaire. La famille d’un ancien pharmacien avait hérité de sa maison et avait trouvé une fiole de nitrate d’uranium dans un des placards », raconte le chef d’équipe du SDIS de Haute-Garonne.
Il y a un mois, aussi, un particulier ayant hérité de la maison de son oncle à Toulouse a découvert un tube de nitrate de thorium, une substance radioactive qui servait également à tracer les molécules il y a une soixantaine d’années. Aucune contamination n’a été détectée dans les deux cas. « L’histoire se répète, c’est la loi de la série », plaisante le professionnel.
En cas de découverte d’une substance inhabituelle, qui semble être radioactive, il est impératif d’éviter tout contact direct avec la matière. « Les risques sont faibles si le contact n’est que cutané. Mais si la substance radioactive est ingérée, l’incident peut être mortel », confirme le chef de l’équipe spécialisée dans les risques radiologiques.
Le second réflexe à avoir est d’appeler les pompiers, qui viendront sur place pour effectuer une levée de doute et s’occuperont de contacter une équipe spécialisée si nécessaire.
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