La préfecture du Lot « a acté la présence d’un loup dans le département ». Sept attaques ont provoqué la mort d’une vingtaine d’animaux.
Le doute est désormais levé. « L’Office français de la biodiversité, au vu des éléments recueillis notamment par les lieutenants de louveterie du département, a acté la présence d’un loup dans le département du Lot », indique la préfecture lotoise dans un communiqué mercredi 22 juin. « La prédation par le loup est retenue pour sept attaques, qui se sont traduites par 22 animaux morts et 20 animaux blessés. »
Plusieurs signalements de dommages et de prédations sur des troupeaux de moutons et de brebis en plein air, sont parvenus à la Direction départementale des territoires et à l’Office français de la biodiversité depuis le 31 mai dernier. « Neuf attaques sur huit exploitations situées dans six communes du Causse central ont été constatées », précise la préfecture.
La présence du loup est un sujet sensible. L’animal fait l’objet d’une protection stricte aux niveaux international, communautaire et national. La préfecture note que « dans ce cadre, les mesures à mettre en place doivent être proportionnées afin de permettre de concilier la protection des troupeaux d’ovins et celle du loup ». « Dès les premières suspicions de prédation par un loup, un arrêté préfectoral a été pris afin d’ordonner aux lieutenants de louveterie une mission particulière de veille et d’effarouchement », explique la préfecture. Les attaques sont moins fréquentes depuis.
Il n’empêche, « des mesures ont d’ores et déjà été mises en place et vont être renforcées. Elles s’inscrivent dans le Plan national d’actions loup et activités d’élevage, décliné par les préfets de département », annonce la préfecture du Lot. Il y a d’abord la mise en place des mesures de protection. Les mesures incluent également la réunion, deux fois par an, d’un comité départemental loup en présence des acteurs du territoire. Sans oublier la prévention des situations de détresse de certains éleveurs et bergers, et l’accompagnement des éleveurs touchés, ainsi que la sensibilisation et la formation des lieutenants de louveterie.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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