Un détenu de la maison d’arrêt de Carcassonne a été testé positif à la Covid-19 vendredi 12 février. Problème, il partageait sa cellule avec d’autres détenus, qu’il a potentiellement contaminés. Le site pourrait ainsi devenir un cluster.
Un premier détenu a été testé positif à la Covid-19 vendredi 12 février à la maison d’arrêt de Carcassonne. Il y est entré le 5 février et partageait sa cellule avec d’autres détenus. Il a été isolé, tout comme ses codétenus, considérés comme cas contact.
Ce premier cas positif met en lumière une faille dans l’accueil des nouveaux arrivants à la maison d’arrêt. « Nous attendons sept jours pour faire un premier test sur un détenu. Pendant ce temps, il partage une cellule avec d’autres », déplore le secrétaire local de Force ouvrière à la maison d’arrêt de Carcassonne, Yohan Verschell. Il rappelle que l’établissement est surpeuplé avec un taux d’occupation supérieur à 200 %. « Nous n’avons plus aucune place pour isoler un nouvel arrivant. Nous avons deux cellules dédiées et trois personnes dans chacune d’elles, explique le représentant FO. Malheureusement, pas grand-chose a été fait depuis ce premier cas. Nous avons demandé des tests antigéniques (qui fournissent un résultat en 30 minutes , ndlr) pour tester les détenus à leur arrivée. »
Yohan Verschelle, également surveillant à la maison d’arrêt, craint que l’établissement ne devienne un cluster. Il faut attendre la période d’incubation de sept jours pour savoir si les détenus qui ont partagé la cellule de celui qui a été testé positif ont été contaminés. « À partir de trois cas positifs, nous sommes considérés comme un cluster, ce qui implique un renforcement des contraintes sanitaires », explique Yohan Verschelle. « Par exemple, nous ne pourrons pas laisser sortir les détenus en promenade. La gestion va être très compliquée », conclut-il.
La rédaction
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