Fermé partiellement depuis avril, le pont des Marchands, monument historique de Narbonne, fait l’objet d’un vaste chantier de sécurisation et de réhabilitation, qui implique la mairie et les propriétaires privés.
Le pont des Marchands, monument historique de Narbonne, est fermé depuis le 30 avril 2023, suite à une décision du tribunal administratif de Montpellier. En cause, l’état de dégradation avancé de certains bâtiments privés qui reposent sur ce pont. Ils présentent un risque pour la sécurité des occupants et des passants, et ont fait l’objet d’arrêtés de péril de la part de la mairie de Narbonne. Celle-ci a mis en place un fonds de soutien d’urgence pour les commerces impactés, ainsi qu’un accompagnement technique et juridique des propriétaires concernés par les travaux de sécurisation.
Le pont des Marchands est l’un des rares ponts habités d’Europe, et un symbole du patrimoine narbonnais. Sa réouverture complète est donc très attendue.
Une solution d’étaiement temporaire a commencé à être mise en place par des entreprises narbonnaises spécialisées. La mairie de Narbonne engage 800 000 euros dans cette première phase de sauvegarde du pont, qui appartient au domaine public. Le premier objectif est de permettre une réouverture à la circulation du pont aux piétons avant la fin de l’année 2023. Les bâtiments subissant les arrêtés de fermeture ne seront pas concernés par cette réouverture.
La réouverture complète du pont, ainsi que des bâtiments privés qui le bordent, dépendra de la réalisation des travaux définitifs de réhabilitation. Ces derniers relèvent exclusivement de la responsabilité des propriétaires. « Plusieurs d’entre eux, suite aux différentes mises en demeure, ont ainsi réalisé les premiers travaux nécessaires. Le remplacement des poutres et des planchers en bois, qui supportent l’ensemble des bâtiments privés, s’avèrent toutefois plus délicat, techniquement et juridiquement », indique la municipalité dans un communiqué.
La mairie de Narbonne a d’ailleurs lancé une consultation pour un marché de maîtrise d’œuvre auprès de bureaux d’études et d’architectes du patrimoine, afin de réaliser une opération de réhabilitation globale du pont. Elle rappelle également aux propriétaires récalcitrants leurs obligations, et effectue des interventions de police municipale auprès d’eux.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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