Le sénateur de l’Aveyron Jean-Claude Angars a interrogé le gouvernement sur le port du couteau traditionnel. Voici sa réponse.
Que ce soit le Laguiole, le Liadou du Vallon, le Sauveterre, le Larzac ou encore le Najac, tous sont des produits emblématiques de l’Aveyron. « Ces couteaux font partie de notre patrimoine et de notre mode de vie en ruralité », souligne, dans une publication sur sa page Facebook, Jean-Claude Angars. C’est pourquoi le sénateur LR de l’Aveyron a interrogé le gouvernement au Sénat ce mardi 11 février « pour obtenir une clarification juridique sur leur usage ». « Ces derniers mois, la rumeur selon laquelle le simple fait de porter un couteau traditionnel pourrait entraîner une amende de 500 € et une mention au casier judiciaire s’est propagée en Aveyron suscitant incompréhensions et inquiétudes », rapportait le sénateur.
Il faut dire que, comme Jean-Claude Angars l’indique, le couteau traditionnel est « un outil du quotidien, profondément ancré dans notre culture et qui sont issus de savoir-faire artisanaux ». « L’idée de sanctionner son port apparaît dès lors totalement inopportune et serait vécue telle une atteinte à la liberté et au mode de vie en ruralité », affirme l’élu avant de demander : « Est-il encore possible de se promener avec un couteau de Laguiole, un Liadou, un Sauveterre, un Larzac ou un Najac en Aveyron ? ». Question à laquelle Sophie Primas, ministre déléguée et porte-parole du gouvernement, a répondu par l’affirmative.
« Les couteaux de poche traditionnels peuvent être appréciés comme des outils utilitaires de la vie rurale. Cette notion d’appréciation est au cœur de la réglementation qui encadre le port des articles de coutellerie. Seuls les poignards et couteaux-poignards sont expressément visés par le code de sécurité intérieure et classés en catégorie D », indique-t-elle avant de poursuivre : « Toutefois, ces couteaux de poche sont susceptibles de blesser voire de tuer, si on les détourne de leur usage. C’est en cela qu’ils peuvent être appréciés, en cas de contrôles, comme une arme blanche présentant un danger pour la sécurité publique. Le motif légitime est apprécié au cas par cas par le policier ou gendarme ». Mais Jean-Claude Angars rassure : « un pique-nique, une randonnée ou un usage professionnel ne peuvent être assimilés au port d’une arme ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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