Cinq organisations d’Aveyron s’appuient sur une étude montrant la présence de composés toxiques non déclarés dans des herbicides en vente libre en Europe.
Cinq organisations aveyronnaises ont déposé plainte, ce lundi 30 mai à Rodez, en raison de la présence de composés toxiques non déclarés dans des herbicides. Elles s’appuient sur l’étude “Toxic compounds in herbicides without glyphosate”.
Cette étude datée de 2020 pointe « la présence de composés toxiques non déclarés dans 14 pesticides en vente libre en Europe, dont dix sont vendus en France. Parmi ces composés : de l’arsenic, du plomb et du benzo(A)pyrène », selon un communiqué commun de La Confédération Paysanne 12, Alterna’Bio, Biodiva, Comité Causse Comtal, et Campagne Glyphosate 12. Le problème est que les pesticides en question sont toujours en vente.
« Or, ces produits ont en commun d’être vendus comme étant des produits de biocontrôle, c’est-à-dire qu’ils ne doivent contenir que des composés présents dans la nature, et non toxiques. Ils sont aujourd’hui les seuls herbicides autorisés à la vente libre pour les particuliers et les collectivités locales », d’après les organisations.
Elles précisent que 21 associations ont également porté plainte dans le cadre de la campagne “Secrets toxiques”. L’objectif est d’identifier les responsables de ce qui est qualifié de “fraude”.
Les organisations évoquent aussi « la responsabilité des pouvoirs publics, au travers de l’application de la réglementation sur l’évaluation de la toxicité des pesticides avant leur mise sur le marché, est engagée. C’est pourquoi plusieurs courriers d’interpellation ont été envoyés à l’Agence nationale de sécurité sanitaire et à l’Autorité européenne de sécurité des aliments. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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