Après l’incendie survenu à Viviez, le samedi 17 février dernier, Atmo Occitanie dévoile les résultats de ses analyses approfondies de la qualité de l’air dans la région. Ces conclusions, divulguées ce jeudi 28 mars, permettent de mieux comprendre l’impact environnemental de l’événement.
Suite à l’incendie survenu à Viviez le 17 février dernier, dans un entrepôt de stockage de batteries, Atmo Occitanie a mené des analyses approfondies de la pollution de l’air dans la région, près de Decazeville. Les résultats de ces mesures, publiés ce jeudi 28 mars, permettent à l’agence de déterminer la quantité de particules PM10 et de métaux inhalables dans l’atmosphère mais également l’impact environnemental de cet incident.
L’incendie, qui a entraîné le confinement des populations dans un rayon de 500 mètres, a soulevé de nombreuses inquiétudes quant aux émissions de polluants dans l’air. Les premières analyses de l’Apave, sollicitée par la préfecture de l’Aveyron, n’avaient pas fait remonter d’impact marquant sur la qualité de l’air après l’incident. Des propos que confirment Atmo Occitanie à une exception près : l’agence a observé des concentrations de nickel, zinc et cobalt en hausse durant la période de surveillance.
En effet, les analyses ont porté sur une gamme de polluants potentiels, notamment le Manganèse, le Cobalt, le Nickel et le Lithium, considérés comme des “traceurs” de la combustion de batteries. Atmo Occitanie détaille : « Les résultats de nickel, zinc et cobalt ont mis en évidence des concentrations en hausse, traduisant un impact potentiel de l’incendie sur la présence de ces composés dans l’air. »
Cependant, il est important de noter que malgré ces augmentations, toutes les valeurs réglementaires pour les métaux analysés ont été respectées. De plus, les niveaux de particules en suspension PM10 n’ont pas montré de variations significatives par rapport à l’historique.
Les experts ont également examiné les retombées totales atmosphériques de près. Les résultats ont révélé des niveaux en hausse de certains composés métalliques, en particulier au hameau du Crouzet, proche du site de l’incendie. Atmo Occitanie signale que « Certaines valeurs de référence issues des normes OPair et TA Luft sont ponctuellement dépassées sur la période. » Un phénomène qui nécessite de mettre en place des mesures complémentaires pour « évaluer pleinement l’impact sur le long terme. »
Avec ces résultats, Atmo Occitanie a formulé des recommandations pour un suivi post-incendie sur une période de six mois. Cela inclut des mesures régulières des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des dioxines dans les retombées de poussières atmosphériques, ainsi qu’un renforcement du suivi des métaux dans les particules inhalables.
Ces mesures permettront ainsi d’évaluer plus précisément l’exposition des populations à la pollution atmosphérique et de garantir la protection de la santé publique et de l’environnement dans la région de Viviez.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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