Les agriculteurs, membres de la Confédération paysanne de l’Aveyron, se joignent à la mobilisation générale contre la réforme des retraites portée par le gouvernement, qui prévoit notamment le report de l’âge légal de départ à 64 ans au lieu de 62. De leur côté, les syndicalistes exigent que celui-ci soit abaissé à 60 ans, maximum.
Ils étaient une vingtaine de membres de la confédération paysanne de l’Aveyron présents ce mardi 7 février dans les rues de Rodez pour protester contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. Pour rappel, le projet prévoit notamment le report de l’âge légal de départ à 64 ans au lieu de 62 ans aujourd’hui, pour lutter contre la “faillite” du système de retraites actuel.
Un argument réfuté par les agriculteurs de l’Aveyron, comme beaucoup d’autres acteurs de la mobilisation nationale débutée le jeudi 19 janvier dernier. « Ce système n’est pas en crise, le Conseil d’orientation des retraites lui-même le reconnaît ! », s’agacent les syndicalistes de la confédération paysanne de l’Aveyron. Ils appellent aujourd’hui à poursuivre et amplifier la mobilisation contestataire. Et ce, jusqu’au retrait total du texte de la réforme.
« Le modèle de société progressiste que nous défendons s’appuie sur le partage et l’utilité du travail et il rejette l’idée toute faite de nos gouvernants selon laquelle les années supplémentaires d’espérance de vie doivent être mises au service du travail », poursuivent les agriculteurs. Ainsi, ils demandent que l’âge de départ à la retraite soit abaissé à 60 ans maximum, et que le nombre d’années de cotisations soit fixé à 40 (au lieu de 43). Autrement dit, un jeune qui commence à travailler à 18 ans pourrait partir à la retraite à 58 ans.
Aussi, ils proposent que les années d’études effectuées à partir de l’âge de 20 ans, que les congés maternités et que les périodes non travaillées en cas d’inaptitude, soient validées pour le calcul de la carrière. Enfin, la confédération paysanne de l’Aveyron soutient l’idée que « le minimum de la pension de retraite pour une carrière complète en tant qu’aide familiale, conjoint(e) ou “chef d’exploitation” soit égal au SMIC net et indexé sur le SMIC. Cette mesure s’appliquera aussi à celles et ceux qui sont déjà à la retraite ».
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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