Une pétition demande la démission de la préfète de l’Ariège. Elle a recueilli près de 17 000 signatures depuis sa mise en ligne le 30 août. En cause, ses autorisations de tirs d’effarouchement des ours.
Dans les Pyrénées, l’ours est une source d’importants clivages. En guise d’illustration, une pétition demande la démission de la préfète de l’Ariège, Sylvie Feucher. Depuis sa mise en ligne, le 20 août sur le site charge.org, elle a reçu près de 17 000 signatures en trois semaines.
En cause, les autorisations de tirs d’effarouchement des ours. La pétition signale que le tribunal administratif de Toulouse a suspendu plusieurs arrêtés de la préfecture de l’Ariège autorisant leur effarouchement. « Mais, lundi 29 août, la préfète a de nouveau pris deux arrêtés, crachant sur la justice française », est-il écrit. « La préfète ne respecte pas la loi qu’elle est censée représenter, elle doit démissionner. »
Une vive opposition existe à propos de l’effarouchement des ours. Un bras de fer s’est mis en place entre Sylvie Feucher et l’association écologiste One voice. La préfète a pris plusieurs arrêtés autorisant l’effarouchement des ours par les agents de l’Office français de la biodiversité avec des tirs dissuasifs et non létaux.
Tous ont été contestés par l’association One Voice et annulés par le tribunal administratif de Toulouse. Il estime que l’effarouchement pourrait « repousser l’ours en dehors des territoires qu’il fréquente habituellement ». Et le tribunal note que cinq des six groupements pastoraux « n’ont pas mis en place le triptyque des moyens de protection des troupeaux (présence humaine, parcs de regroupement fermés et chiens de protection) ».
Un élément de tension supplémentaire doit être considéré. Un troupeau de 45 brebis mortes a été découvert vendredi 19 août dans un ravin au Bentaillou à Sentein en Ariège. Dans un communiqué, le président de la Chambre d’agriculture Philippe Lacube accuse l’ours d’être la cause de cette tragédie. Il raconte que les brebis auraient été victimes d’un dérochement. C’est-à-dire que par peur de l’ours, elles auraient sauté dans le ravin pour lui échapper.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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