À l’approche de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Mairie de Toulouse fait le point sur l’ensemble des dispositifs prochainement mis en place dans la ville pour tenter d’éradiquer le fléau, et dévoile le programme des événements organisés autour de ce vendredi 25 novembre.
La Mairie de Toulouse donne rendez-vous au plus grand nombre ce vendredi 25 novembre pour participer aux événements organisés dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. La veille, un recueillement se déroulera près de la stèle à la mémoire des victimes, installée depuis 2017 sur l’esplanade Alain Savary de Toulouse. Puis, dans la soirée du 24 comme du 25 novembre, le Capitole se parera d’un habit de lumière orange, couleur officielle de la campagne de lutte contre les violences.
Le jour de l’événement, un espace d’accueil et de renseignements sur les démarches, comme les dispositifs d’aide aux victimes, prendra place au cœur du Square Charles de Gaulle en présence d’associations et d’institutions engagées dans la lutte. Des livrets “Agissons ensemble contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes”, sur lesquels sont inscrits les numéros d’urgence seront ici distribués. Pour la première fois cette année, la Mairie déploie une nouvelle plaquette d’information “SOS Femmes”, comportant des renseignements sur les structures d’accompagnement, de prévention et de conseils pour les victimes qui parlent peu le français. Aussi, les boulangeries de Toulouse distribueront à nouveau plus de 200 000 sacs à baguettes floqués du “violentomètre”, permettant de mesurer le degré de violence dans un couple.
De nombreux événements culturels ont lieu à Toulouse jusqu’au 10 décembre prochain dans le cadre des Journées de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des femmes. Une exposition photographique est par exemple proposée à l’Espace diversité laïcité. Elle met en lumière dix femmes âgées de 20 à 71 ans qui ont accepté de se livrer sur leurs traumatismes liés aux violences subies. Une autre exposition, intitulée “Que portais-tu ce jour-là ?” est présentée à la bibliothèque de l’université Jean-Jaurès. Elle présente 18 tenues inspirées de celles portées par des victimes de viols. Les photographies s’accompagnent de leurs témoignages.
La compagnie Octa met en scène une pièce de théâtre nommée “L’emprise” au centre culturel Alban-Minville de Toulouse ce mercredi 23 novembre. Elle raconte l’histoire d’une femme qui porte plainte contre son conjoint et dont la parole est remise en cause. Cette emprise conjugale sera également dénoncée le lendemain, au cours de la projection du film “C’est pas de l’amour” à l’Espace diversité laïcité. Puis la semaine se terminera par l’organisation du festival “Girls don’t Cry” au Métronum, dont la programmation s’articule entre concerts, performances artistiques, expositions, temps d’échanges et rencontres.
Une campagne de communication “Mobilisons-nous ! STOP aux violences faites aux femmes et aux filles”, impulsée par les professionnels du sport, sera également lancée sur les réseaux sociaux à partir de ce vendredi 25 novembre. 14 sportives et sportifs ont en effet réalisé un clip vidéo pour dénoncer, avec des messages forts, les violences infligées aux femmes. Cette vidéo sera également diffusée lors des rencontres professionnelles et amateurs organisées dans la Métropole de Toulouse, à l’image des matchs de rugby qui opposent Colomiers à Grenoble, puis le Stade Toulousain à l’USAP, des matchs de basket du TBC contre Lorient et du TMB contre Saint-Amand, ou encore du match de volley des Spacer’s contre Tourcoing. Les joueuses et joueurs porteront un tee-shirt orange en soutien aux victimes de violences.
La Mairie de Toulouse profite de l’organisation de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes pour faire le point sur l’ensemble des dispositifs mis en place dans la ville pour tenter d’éradiquer ce fléau. Ainsi, elle impulse le lancement du projet “Angela” visant à créer un réseau de lieux sûrs, tels que des bars, des hôtels ou des commerces, dans lesquels les victimes de violences ou de harcèlement de rue peuvent se réfugier en cas de danger. Pour pouvoir identifier ces établissements partenaires, un sticker rond, de couleur jaune, avec inscrit “Ici, demandez Angela”, est collé sur les devantures. Comme indiqué, il est nécessaire que les victimes demandent à voir “Angela” pour faire comprendre aux professionnels qu’elles se sentent en insécurité.
Aussi, une campagne de communication à destination des jeunes va prochainement être lancée sous forme d’affiches et de spots vidéo diffusés dans les universités, écoles et restos U, afin de sensibiliser les étudiants sur les risques des violences sexistes et sexuelles, notamment en milieux festifs. Par ce biais, la municipalité « veut rappeler la nécessité de recueillir le consentement de la personne intéressée et le droit de celle-ci à refuser les avances. Lever ainsi un tabou en donnant aux jeunes l’occasion d’aborder le sujet entre eux ». Enfin, pour dénoncer l’ensemble de ces violences, la Mairie organise une marche ce vendredi 25 novembre, de 11h15 à 12h30, au départ de la place de la Légion d’honneur. Le cortège prendra ensuite la direction du square Charles de Gaulle, où sera installé l’espace d’accueil et de renseignements sur le sujet.
Infos pratiques : Programme complet des événements culturels organisés dans le cadre des Journées de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des femmes.
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