Alors qu’il prenait un bain de foule dans le Tarn, Emmanuel Macron a été interpellé par une jeune femme sur la présence de ministres accusés de viol dans le gouvernement d’Élisabeth Borne.
Le président de la République vit un début de quinquennat compliqué, entre l’approche des élections législatives aux résultats incertains et les polémiques du gouvernement. Trois jours avant le premier tour, il s’est donc rendu dans le Tarn, à Gaillac, jeudi 9 juin, afin d’évoquer la sécurité du quotidien et notamment l’implantation de nouvelles brigades de gendarmerie.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. De cette journée, un instant retient l’attention. Alors qu’il prenait un bain de foule, Emmanuel Macron a été interpellé par une jeune femme sur la présence de ministres accusés de viol dans le gouvernement. « Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences contre les femmes, pourquoi ? », a lancé la lycéenne de 18 ans.
▶ "Vous mettez à la tête de l'Etat des hommes qui sont accusés de viol"
— LN24 (@LesNews24) June 9, 2022
🇫🇷 Une jeune femme a interpellé vivement Emmanuel #Macron, faisant référence aux accusations contre Gérald #Darmanin et Damien #Abad
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« Non », a d’abord lâché le chef de l’État avant d’expliquer : « Je suis pour la libération de la parole. Je l’ai accompagnée et je continuerai de l’accompagner, de la protéger. En même temps, pour fonctionner en société, vous devez avoir de la présomption d’innocence. » En réponse, des cris de « menteur » et un « vous êtes abominable » se sont fait entendre.
La jeune femme fait référence à deux membres controversés du gouvernement d’Élisabeth Borne. Il y a d’une part Gérald Darmanin. Ce dernier a été renouvelé à l’Intérieur. Il a été visé par une plainte pour viol d’abord classée sans suite. Mais elle a été relancée et le parquet a requis un non-lieu début 2022.
D’autre part, le nouvellement nommé Damien Abad au poste de ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Il est accusé de violences sexuelles, à la suite d’un courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles. Le parquet de Paris n’a pas ouvert d’enquête préliminaire faute “d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés”.
Il convient de rappeler que, comme l’a signalé la lycéenne en interpellant Emmanuel Macron, ce dernier a, pour la seconde fois, fait de l’égalité entre les hommes et les femmes une priorité de son quinquennat.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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