L’association 2 pieds 2 roues souhaiterait la mise en place du stationnement payant pour les deux-roues motorisés à Toulouse, comme ce sera bientôt le cas à Paris. Mais ce n’est pas en projet du côté de la mairie.
Les conducteurs de deux-roues motorisés vont devoir payer leur stationnement à Paris. La Ville a effectivement décidé de mettre en place cette mesure. Elle entre en vigueur à partir de ce jeudi 1er septembre 2022. Une initiative saluée par l’association 2 pieds 2 roues qui milite pour le développement de la marche à pied et du vélo à Toulouse.
« C’est une bonne idée. Cela permet de réduire l’encombrement de l’espace urbain, de lutter contre la pollution et aussi de diminuer le bruit. Quand des deux-roues motorisés passent, la pollution sonore est en effet très importante. Une seule moto ou scooter peut pourrir la vie de pas mal de gens », déplore Boris Kozlow, le président de l’association.
« C’est une question aussi de justice vis-à-vis des automobilistes », ajoute Boris Kozlow. L’association 2 pieds 2 roues souhaiterait ainsi la mise en place du stationnement payant pour les deux-roues motorisés à Toulouse. Mais la mairie de la Ville rose, contactée par nos soins, affirme que « cela n’est pas à l’étude ».
« C’est regrettable. De la même façon que rendre le stationnement gratuit en plein mois d’août l’est. Cela favorise les véhicules motorisés. Il faudrait changer de logiciel. Le trafic automobile est générateur d’une énorme partie des émissions de gaz à effet de serre en ville. Il faut arrêter de les favoriser, pas les interdire, mais les contraindre », estime Boris Kozlow.
Avant l’entrée en vigueur de cette mesure, 2 pieds 2 roues souhaiterait davantage d’aménagements pour les deux-roues motorisés dans la ville. « Il faut déjà organiser le stationnement. Il doit y avoir suffisamment de places pour les motos et les scooters, quitte à supprimer du stationnement réservé aux voitures », appuie Boris Kozlow.
Le président de l’association 2 pieds 2 roues poursuit : « Il faut aussi que les utilisateurs respectent ces aménagements. C’est anarchique actuellement ». Boris Kozlow dénonce effectivement le « stationnement sauvage » des deux-roues motorisés à Toulouse.
« D’autant plus avec l’arrivée des Yego (scooter électrique en libre-service, ndlr) il y a quelques semaines, nous constatons que beaucoup de deux-roues sont garés sur des trottoirs, des pistes cyclables ou des stationnements vélos. Cela devient insupportable, cela met en danger les piétons et cyclistes », appuie-t-il.
Face à cela, Boris Kozlow demande une « politique plus répressive » à Toulouse. « Il faut verbaliser les comportements abusifs qui mettent en danger les utilisateurs les plus faibles. Le volet répressif n’existe pas actuellement. Il y a en effet très peu de contrôles et de sanctions », constate Boris Kozlow.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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