La cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon située en bordure de la rive droite du Rhône sera détruite le 7 juin. Cette opération constitue la première étape de la réhabilitation du site de 55 hectares appartenant à EDF. Construite en 1974, la centrale thermique qui fonctionnait au fioul est définitivement arrêtée depuis 2016.
Le 7 juin prochain, un symbole du passé industriel du Gard va s’effondrer. Il s’agit de la cheminée de l’ancienne centrale thermique d’Aramon, qui culmine à 250 mètres de hauteur sur la rive droite du Rhône. Cette opération spectaculaire marque le début de la réhabilitation de ce site de 55 hectares, propriété d’EDF, qui accueillera à terme des moyens de production d’énergie renouvelable.
Construite en 1974, la centrale thermique d’Aramon a été mise en service en 1977 pour répondre aux besoins en électricité du pays. Fonctionnant au fioul, elle disposait de deux unités de production d’une puissance totale de 1 400 MW. Elle a cessé définitivement son activité en 2016, dans le cadre de la transition énergétique vers un mix électrique plus décarboné.
Depuis la fin des activités thermiques de la centrale, EDF a engagé un vaste programme de déconstruction et de réhabilitation du site. La première étape consiste à abattre la cheminée, qui était un repère visuel pour les habitants et les pilotes d’avion. Pour cela, il a fallu la désaimanter et la préparer à l’explosion. Le jour J, un périmètre de sécurité sera mis en place autour de la centrale, entraînant des restrictions de circulation routière, fluviale et aérienne entre 9h30 et 11h30. L’horaire choisi doit permettre aux habitants de partir travailler. Aussi, le courant sera coupé sur les lignes à haute et très haute tension situées dans les environs.
EDF envisage en effet de reconvertir le site en une plateforme dédiée aux énergies renouvelables. Une partie du terrain est déjà occupée par des parcs photovoltaïques d’une puissance de 5 MWc. La destruction de la cheminée d’Aramon est donc à la fois une fin et un nouveau départ.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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