Depuis quelques semaines, les adeptes de Perrier ont bien du mal à mettre la main sur leur nectar favori, dont la source principale se trouve à Bouillens dans le Gard. L’eau gazeuse se fait rare et la conjoncture pourrait bien durer à cause d’une situation compliquée au niveau de la source gardoise.
Voilà une nouvelle qui n’a pas échappé aux amateurs de fines bulles. Depuis quelques semaines, l’eau gazeuse est de plus en plus difficile à trouver dans les rayons des commerces. Badoit, San Pellegrino mais aussi Perrier manquent à l’appel. Les bouteilles vertes de la firme, dont la source principale est située à Vergèze dans le Gard, n’y échappent pas et sont bien souvent en rupture de stock.
Plusieurs facteurs expliquent cette pénurie de Perrier de plus en plus prononcée. La plus évidente est une diminution du débit d’eau au sein de sa source historique des Bouillens qui se trouve à Vergèze. Dans des propos relayés par Les Échos, Nestlé Waters France, propriétaire de Perrier, a expliqué cette diminution en par des « évènements climatiques plus fréquents et plus intenses, avec une alternance de sécheresse et de fortes pluies. »
Alors que les jours ensoleillés vont se faire plus fréquents et les températures augmenter d’ici quelques semaines, la sécheresse risque d’affecter davantage le débit de la source des Bouillens et donc de contraindre la production de Perrier. D’autant que, depuis 2019, un arrêté préfectoral du Gard contraint Nestlé Waters à réduire ses prélèvements de 15% en alerte sécheresse et de 30% lorsque l’alerte est renforcée.
L’industrie des fines bulles n’est pas uniquement impactée par les conditions climatiques, mais aussi par l’inflation, sans oublier la guerre en Ukraine qui complique son approvisionnement en gaz. La firme a évoqué le sujet dans Les Échos : « La situation économique actuelle et le contexte mondial ont des impacts significatifs dans la chaîne d’approvisionnement de certaines matières premières. Cela affecte la capacité de Nestlé Waters à assurer une complète disponibilité des produits Perrier à court terme et encore pour quelques mois. »
Impossible, toutefois, de connaître l’ampleur de la pénurie de Perrier. Alors qu’habituellement, le site internet de la marque communiquait les chiffres de sa production au grand public, ceux-ci ont aujourd’hui disparu. En tout cas, une chose est sûre, les amateurs de la boisson gazeuse devront prendre leur mal en patience avant de voir le retour des bouteilles vertes dans les étals des grandes surfaces…
Jérémy Marty
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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