Face à la sécheresse, la préfète du Gard a décidé d’étendre les restrictions d’eau dans le département. Plusieurs zones passent en “alerte renforcée”.
La sécheresse perdure dans le Gard. « Le premier trimestre 2023 a vu des précipitations largement en dessous de la normale. Le mois d’avril s’est inscrit dans cette même trajectoire déficitaire. Les nappes, quant à elles, sont à des niveaux relativement bas pour la saison. Certains cours d’eaux secondaires présentent déjà des assecs », indique la préfecture du Gard.
Et les services de l’Etat dans le département ne se montrent pas confiants pour les semaines à venir. « Malgré les pluies éparses du week-end dernier, les prévisions de Météo France n’annoncent pas de pluies significatives pour les prochains jours alors que la campagne d’irrigation des cultures a débuté depuis 15 jours », soulignent-ils.
La préfète du Gard a ainsi décidé de placer la zone Cèze aval, jusqu’à présent en “alerte sécheresse”, en “crise”, de mettre les zones Cèze amont, qui était également en “alerte”, Gardon amont, Gardon aval, Vidourle et Hérault en “alerte renforcée” et de maintenir la “vigilance sécheresse” sur le reste du département.
« Cette situation est très préoccupante, notamment pour l’alimentation en eau potable de certaines communes et pour l’agriculture, en pleine période de semis. Elle nécessite aussi une vigilance supplémentaire vis-à-vis du risque feux de forêt, notamment en cas de reprise de vent fort », souligne la préfecture du département.
Pour rappel, en situation de “vigilance sécheresse”, tout un chacun doit « adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière raisonnée. » Dans les zones en “alerte” et “alerte “renforcée”, plusieurs restrictions sont mises en place, notamment l’interdiction du remplissage des piscines privées, du lavage des voitures et de l’irrigation des potagers en journée.
Enfin, en situation de “crise”, « seuls sont autorisés les usages prioritaires de l’eau, concourants à l’alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à l’abreuvement des animaux, à la sécurité civile et à la salubrité publique. » Ces mesures pourraient se renforcer. La préfecture réalisera un point de situation « dans une quinzaine de jours » pour en décider.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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