Les services de la mairie de Lectoure, dans le Gers, ont constaté la présence d’autocollants contre l’avortement à divers endroits de la ville.
Durant le week-end du 11 au 12 février, les services de la mairie de Lectoure, dans le Gers, ont constaté l’apparition d’autocollants contre l’avortement. Ils se trouvent à divers endroits de la ville, notamment sur la rue Nationale, selon la municipalité.
« Cette campagne de collage qui touche Lectoure et Fleurance porte atteinte à la liberté de la femme », fait remarquer la Mairie dans un communiqué. « Je regrette cette campagne d’affichage. Je suis farouchement attaché à la constitution française et au droit de la femme » appuie le maire de la ville, Xavier Ballenghien.
Cinq mois après la décision de la Cour suprême américaine de ne plus garantir la possibilité d’avorter, l’Assemblée nationale s’est prononcée pour l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution en novembre 2022.
Puis, le 1er février dernier, le Sénat a adopté une proposition de loi constitutionnelle qui a pour effet de protéger la liberté de la femme de recourir à l’IVG. Le texte voté indique que « la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ».
Plus de vingt ans auparavant, « le 27 juin 2001, le Conseil constitutionnel, dont les décisions sont insusceptibles de recours, a donné une valeur constitutionnelle à la loi relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception », rappelle la Mairie de Lectoure.
Cette dernière prévient qu’elle reste vigilante sur les messages contre l’avortement dans la ville et se réserve le droit de porter plainte.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires