23 Avril 2025
23 Avril 2025
Philippe Dupouy, président du conseil départemental du Gers, alerte le ministre des Transports sur la possible suspension des investissements concernant la ligne ferroviaire Toulouse-Auch. Il demande à l’État d’agir pour la maintenir.
Le président du conseil départemental du Gers, Philippe Dupouy, a adressé un courrier au ministre des Transports, Philippe Tabarot, pour l’alerter sur les menaces qui pèsent sur la ligne ferroviaire Toulouse-Auch. Cette initiative fait suite à un échange de mails entre le préfet du Gers et la directrice territoriale de SNCF Réseau en Occitanie, révélant une possible suspension des investissements sur cet axe.
Dans cette lettre rendue publique le lundi 22 avril, Philippe Dupouy exprime sa « profonde inquiétude » après avoir pris connaissance de cet échange de mails. Il évoque un différend financier entre l’État, propriétaire du réseau ferré, et la Région Occitanie, qui a suspendu ses conventions financières avec SNCF Réseau en raison des réductions budgétaires imposées.
Un blocage qui ne sera pas sans conséquence s’il perdure. « La direction de SNCF Réseau alerte que, faute de réalisation des travaux indispensables programmés initialement cette année 2025, les circulations ferroviaires pourraient être suspendues fin 2026 », s’inquiète le président du Département.
Philippe Dupouy rappelle que la ligne Toulouse-Auch « constitue un maillon essentiel de la mobilité dans le Gers », avec 9 500 usagers quotidiens. Il souligne son rôle dans le désenclavement du territoire, son importance économique et environnementale.
« Les collectivités territoriales subissent de plus en plus durement les conséquences des décisions de l’État en matière budgétaire, elles ne peuvent donc plus assumer des responsabilités qui ne sont pas les leurs », écrit Philippe Dupouy. « Nos capacités d’investissement sont étouffées, alors même que les besoins locaux n’ont jamais été aussi pressants. »
Le président du conseil départemental du Gers appelle l’État à « s’entendre avec la Région Occitanie afin de reconsidérer les moyens alloués à la modernisation du réseau ferroviaire sur le département ». Et il conclut ainsi : « L’État et la Région doivent demeurer au rendez-vous de l’aménagement équilibré du territoire. »
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