La proposition d’abolition de la corrida divise dans le Gers. Le président du Département a tenu à réagir face à ce projet de loi.
Elle fait déjà débat dans le Gers. La commission des lois de l’Assemblée nationale a voté contre la proposition de loi déposée par le député LFI Aymeric Caron ce mercredi 17 novembre. Cette dernière vise à abolir la corrida en France. Si les députés ont rejeté cette proposition, elle sera toutefois débattue le 24 novembre prochain à l’Assemblée nationale.
Le président du Département, Philippe Dupouy, a tenu à réagir face à ce projet de loi d’Aymeric Caron. Cette interdiction divise dans le Gers. Les anti-corrida s’étaient d’ailleurs donnés rendez-vous devant le Conseil départemental jeudi pour se faire entendre. De leur côté, les défenseurs de la tauromachie organisent un rassemblement ce samedi à Auch.
« Mon rôle est d’être à l’écoute de toutes celles et de tous ceux qui vivent dans le Gers, de prendre en compte leurs aspirations, leurs convictions, même lorsque celles-ci sont divergentes, voire opposées », assure le président du Département.
Philippe Dupouy cite ainsi, sans vraiment prendre parti pour les pro ou anti-corrida, ceux qui « de génération en génération, entretiennent des traditions gastronomiques, linguistiques, culturelles, festives, qui concourent, quoiqu’on en pense, à l’identité de notre Gascogne » et de l’autre ceux « qui, à bon droit, se soucient du bien-être animal et dont les initiatives visant à mieux prendre en compte la condition animale sont louables à mes yeux ».
« J’ai toujours souhaité que notre collectivité départementale prenne sa part du nécessaire au bien-être animal. C’est ce que nous faisons lorsque nous conditionnons notre soutien financier à la prise en compte de cette question pour les projets de nouveaux abattoirs Gersois », assure d’ailleurs Philippe Dupouy.
Le président du Département tient toutefois à souligner : « L’évolution de certaines de nos pratiques anciennes ne doit pas nous conduire à renier nos héritages, ni à culpabiliser celles et ceux qui les font vivre, au risque de nous diviser davantage ». Pour lui, il est ainsi nécessaire de travailler sur cet équilibre pour trouver « les réponses les mieux adaptées à ces évolutions ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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