Des dizaines de foyers du Fleurantin, dans le Gers, sont privés d’eau potable à cause d’un gaz cancérigène issu des canalisations en PVC.
Des dizaines de foyers du Gers sont privés d’eau potable depuis plusieurs mois à cause d’une contamination au chlorure de vinyle monomère (CVM), un gaz cancérigène. La Saur, qui distribue l’eau dans ces villages, peine à résoudre le problème.
Le CVM provient de la dégradation des canalisations en PVC, interdites en France depuis 1980. Les fortes chaleurs de l’été accentuent le phénomène et font grimper le taux de CVM dans l’eau du robinet. La limite de qualité est fixée à 0,5 µg/L, mais certains points du réseau affichent six fois plus.
Les habitants de Saint-Antonin, Sérempuy et Homps ont reçu un courrier de la Saur en août les invitant à ne pas boire l’eau ni à cuisiner avec sans la faire bouillir. De l’eau en bouteille leur est distribuée, à raison de deux litres par jour et par personne. Mais cette solution ne peut être que provisoire.
L’Agence régionale de santé (ARS) demande aux syndicats de l’eau de faire un état des lieux de leurs canalisations et de faire des analyses, comme l’indique La Dépêche du Midi. Si le taux de CVM est trop élevé, des purges sont effectuées pour rendre l’eau buvable. Mais à terme, il faudrait changer les canalisations, ce qui coûte cher. Une estimation pour la seule commune de Sérempuy s’élève à deux millions d’euros.
En attendant, ces habitants du Gers doivent se contenter d’une eau qui n’est pas potable. Ils misent sur la baisse des températures, et avec cela, une diminution du taux de CVM. Mais ce problème pourrait toucher d’autres communes, où les canalisations en PVC sont encore nombreuses.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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