2 Avril 2025
2 Avril 2025
La préfecture du Gers met fin à son étude sur l’alimentation des renards. Cette décision fait suite à un jugement du tribunal de Pau qui suspend des arrêtés préfectoraux autorisant d’abattre des animaux pour des prélèvements.
Un coup d’arrêt après une décision de justice. Ce lundi 31 mars, la préfecture du Gers a annoncé l’abandon immédiat d’un projet d’étude sur l’alimentation des renards. Lancé en 2024, il prévoyait d’abattre 110 animaux sur 18 mois pour effectuer des prélèvements et analyser leur régime alimentaire.
L’arrêt du projet intervient après une action en justice de l’association de défense des animaux One Voice. Cette dernière a contesté les arrêtés préfectoraux autorisant l’abattage des renards. Le tribunal administratif de Pau lui a donné raison en décident de suspendre ces arrêtés, rendant leur application impossible.
« Tirant toutes les conséquences de cette suspension, le préfet du Gers a pris la décision de mettre immédiatement fin à cette étude sur l’alimentation du renard, et donc aux prélèvements demandés aux louvetiers », indique le communiqué de la préfecture.
« Les services de l’État ont lancé en 2024 une étude sur l’alimentation des renards afin notamment de clarifier l’impact réel de ce prédateur sur les nombreux élevages, privés ou professionnels, de volailles dans le Gers », explique la préfecture. Vingt-deux renards avaient été prélevés avant la suspension du projet.
L’association One Voice avait dénoncé une incohérence dans la politique de l’État. « Le tribunal administratif de Pau vient de suspendre en urgence les arrêtés de la préfecture, qui a soutenu durant l’audience que ces abattages avaient pour objet de sortir les renards des espèces classées ESOD (ex “nuisibles”)… et ce alors même que l’État lui-même a demandé leur classement dans cette catégorie en 2023 », écrivait-elle sur son site internet après la décision du tribunal.
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