Selon un sondage réalisé par le syndicat départemental d’énergie de la Haute-Garonne, 98 % des communes ayant décidé d’éteindre l’éclairage public durant la nuit, notamment pour des raisons d’économies d’énergies, n’ont constaté aucun problème de sécurité depuis.
La quasi-totalité (98 %) des communes de la Haute-Garonne ayant décidé d’éteindre l’éclairage public durant nuit n’ont constaté aucune augmentation des problèmes de sécurité depuis, selon un sondage réalisé par le syndicat départemental d’énergie de la Haute-Garonne (SDEHG). En effet, les résultats montrent que sur les 165 communes qui ont répondu aux questions (28 % des 586 communes de la Haute-Garonne), 49 éteignent les lumières entre minuit et 6h du matin en moyenne. Parmi elles, 2 % ont rencontré davantage de difficultés d’insécurité, notamment au niveau des grands axes de circulation.
Pour le reste, « nous ne constatons pas de désagréments, ni d’augmentation de l’insécurité, liés à ces coupures qui font l’unanimité dans la commune », témoigne anonymement un des élus suite au sondage.
L’insécurité est pourtant un frein à l’instauration de la mesure, puisque parmi les 116 communes qui ne l’ont pas encore mise en place, un tiers avoue avoir encore des doutes sur les questions de sécurité.
Le sondage indique que les mairies qui ont pris la décision d’éteindre l’éclairage public en coeur de nuit l’ont principalement fait pour réaliser des économies d’énergies, qui pèsent lourd sur le budget de fonctionnement des collectivités. « L’éclairage public représente environ 40 % des consommations d’électricité des communes. Face à la flambée des prix de l’énergie, les collectivités cherchent des solutions pour s’inscrire dans la sobriété énergétique et réduire leurs factures d’électricité », expliquent les membres du SDEHG à l’origine du sondage.
Un tiers des communes qui pratiquent l’extinction de l’éclairage public le fait sur la totalité de leur territoire. Pour le reste, les lumières s’éteignent principalement sur les axes principaux qui traversent les villes, comme les routes départementales, mais aussi au niveau des zones artisanales ou commerciales, des quartiers résidentiels et des centres-villes.
Et les retours des habitants sont plutôt positifs, puisque 83 % des communes disent que la population est satisfaite de la mesure. « L’expérience est très positive, beaucoup de communes ont peur d’une réaction négative de leurs citoyens alors que c’est tout à fait l’inverse qui se produit », affirme même un élu.
De plus, beaucoup d’élus et de maires témoignent à la suite du sondage réalisé par syndicat départemental d’énergie de la Haute-Garonne qu’ils constatent un retour de la faune en ville. Car l’extinction des lumières la nuit permet de respecter le rythme circadien, autrement dit les phases de sommeil, d’éveil et d’alimentation, des Hommes comme des animaux. « Nous avons constaté un retour des vers luisants », donne pour exemple un des répondants au sondage. En effet, l’absence de lumière artificielle peut permettre le retour des espèces lucifuges, actives dans l’environnement nocturne, comme la luciole ou encore la taupe.
Commentaires