Afin d’améliorer la gestion de l’eau, le Conseil départemental de la Haute-Garonne s’associe à une étude qui cherche à recenser et à protéger les réserves souterraines dans les Pyrénées. En effet, une équipe de chercheurs va explorer les nappes d’eau souterraines de la chaîne montagneuse afin de mieux comprendre et préserver cette ressource vitale.
Après les différents épisodes de sécheresse survenus ces dernières années sur le département, et les prévisions assez défaitistes, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, comme de nombreuses collectivités, cherche à améliorer les ressources en eau et sa gestion. Pour ce faire, il s’associe à une importante étude qui va permettre de recenser les réserves d’eau souterraines dans les Pyrénées.
Dans un contexte de réchauffement climatique où les prévisions annoncent une hausse des températures de 2 à 3 degrés à l’horizon 2050, le Conseil départemental de la Haute-Garonne a annoncé s’associer à une étude destinée à mieux connaître les réserves d’eau souterraines des Pyrénées. Menée en collaboration avec le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et l’Agence de l’eau Adour-Garonne, elle a pour objectif de cartographier les nappes d’eau, en particulier dans la vallée de Saint-Béat.
Ce projet, financé à hauteur de 2,7 millions d’euros par plusieurs acteurs institutionnels, dont la Région Occitanie et les départements de la Haute-Garonne, de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées, s’inscrit dans une stratégie de préservation des ressources en eau. « Le but est de sanctuariser ces réserves d’eau vitales pour l’avenir », affirme Sébastien Vincini, président du Conseil départemental haut-garonnais.
L’étude se déroulera ainsi en deux phases distinctes. D’abord, un hélicoptère équipé d’un sonar survolera les zones ciblées afin d’analyser la structure du sol et localiser précisément les nappes d’eau fluvio-glaciaires formées il y a près de 2,6 millions d’années. Ensuite, des forages seront réalisés jusqu’à 200 mètres de profondeur afin d’évaluer le volume et le taux de renouvellement de ces réserves. Pour Sébastien Vincini : « Mieux connaître ces ressources c’est anticiper pour mieux les protéger […] Elles pourraient s’avérer devenir les ressources ultimes pour les générations futures quand les bouleversements climatiques frapperont trop fort. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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