Les prix de l’immobilier n’ont pas baissé en Haute-Garonne en 2022, malgré un recul des volumes de vente sur les biens anciens.
Le constat est posé par la chambre des notaires dans son dernier bilan du marché Immobilier de la Haute-Garonne en 2022 : les prix de l’immobilier n’ont pas baissé dans le département l’an dernier. Et ce, malgré un recul des volumes de vente sur les biens anciens.
« Le marché haut-garonnais amorce une stabilisation assez logique après plusieurs années de hausse tant des volumes que des prix. Même si les taux d’intérêt augmentent et si la conjoncture inflationniste inquiète, le marché n’est pas atone et il s’est révélé même assez dynamique sur le segment étroit que représente les terrains à bâtir » explique Me Frédéric Giral, président de la chambre des notaires.
Sur le marché de l’appartement ancien, l’augmentation du prix médian sur un an est de 3% en Haute-Garonne. Alors qu’en 2021 le prix médian du m2 était de 2 810 euros, il passe à 2 900 euros.
À Toulouse, le plafond des 3 000 euros est désormais bien dépassé et semble désormais se stabiliser autour des 3 250 euros le m2. « Nous sommes arrivés à un seuil et à des courbes de prix qui s’aplatissent à Toulouse », note Me Frédéric Giral.
Voici les prix au m2 médians et évolutions annuelles par commune
Sur le marché du neuf, le prix au m2 dépasse en 2022 l’augmentation observée en 2021. Elle est de 3,5%, contre 2,3% l’année d’avant. Le prix moyen dans le neuf s’établit désormais à 4 320 euros le m2.
« La rareté de l’offre explique sans doute l’impact enregistré sur les prix, mais pas seulement ; l’application progressive de la RT 2020 et le foncier acheté plus cher sont aussi des facteurs qui stimulent les prix » selon Me Henri Chesnelong.
Sur le marché de la maison ancienne, les volumes sont en baisse alors que les prix continuent de monter. Les notaires ont enregistré 11 700 ventes en Haute-Garonne en 2022 contre 12 540 en 2021. Ils ont constaté une augmentation de prix de 5% avec un prix médian à 283 100 euros.
Balma occupe la première place des communes les plus chères. Ici, le prix médian est de 482 000 euros, en augmentation de 11,8% sur un an. Pour sa part, Toulouse est à 396 200 euros, là aussi en augmentation, mais de 4,3% en an.
« L’axe Balma, Quint-Fonsegrives est véritablement le plus cher. On peut dire qu’il y a toujours un effet lié à la proximité de la Clinique Croix du Sud. Quoiqu’il en soit, la maison ancienne demeure au cœur du marché », remarque Me Henri Chesnelong.
Les prix de vente médians par secteur
– Toulouse : 396 200 euros, +4,3% sur un an ;
– Secteur Toulousain : 329 400 euros, +4,6% ;
– Secteur de Castanet Tolosan : 309 700 euros, +8,3% ;
– Secteur de Léguevin: 297 000 euros, +4,6% ;
– Haute-Garonne : 283 100 euros, +5,0% ;
– Secteur de Fronten : 280 000 euros, +4,5% ;
– Secteur de Muret : 277 900 euros, +5,7% ;
– Secteur d’Auterive : 230 000 euros, +6,5% ;
– Secteur de Carbonne : 200 000 euros, +3,9% ;
– Secteur de Saint Gaudens : 140 000 euros, +7,7% ;
– Secteur de Boulogne Sur Gesse : 137 900 euros, +8,4% ;
– Secteur de Bagnères de Luchon : 134 500 euros, 12,1%.
Le marché des terrains à bâtir est considéré comme un « petit marché » au regard du nombre de transactions. Mais son volume crée la surprise avec une augmentation de 18,8% en un an. Trois-mille ventes ont été enregistrées enen Haute-Garonne. Les prix sont logiquement en augmentation de 6,3% tandis que le prix médian s’établit à 92 000 euros.
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