Des élus locaux s’opposent à l’usine d’enrobage à Gragnague. Ils ont sollicité une rencontre avec le préfet de Haute-Garonne pour évoquer avec lui ce projet. Il doit rendre sa décision sur l’installation ou non de la centrale d’ici sous peu.
Ils avaient sollicité une rencontre avec le préfet de Haute-Garonne, Pierre-André Durand, pour évoquer avec lui le projet d’usine d’enrobage à Gragnague. Anne Stambach-Terrenoir, députée de la deuxième circonscription de Haute-Garonne, Didier Cujives, conseiller départemental et maire de Paulhac, Diane Esquerré, maire de Castelmaurou, et Daniel Calas, maire de Gragnague, ont finalement rencontré son secrétaire général ce vendredi 14 avril. « Nous lui avons manifesté l’opposition au projet », souligne Anne Stambach-Terrenoir.
Pour rappel, cette usine d’enrobage à chaud devrait s’installer à Gragnague d’avril à septembre prochain pour permettre la rénovation des chaussés de l’autoroute A68, sur une section de 17 kilomètres. Mais ce projet de centrale, porté par la société Eurovia, suscite l’inquiétude chez certains habitants de la commune qui ont constitué un collectif, “Non à l’usine à goudron à Gragnague”. Ils craignent effectivement les risques sanitaires et environnementaux des fumées et des particules fines émises par l’usine.
« Les habitants s’inquiètent à juste titre car l’usine s’installerait à 300 mètres d’un centre équestre, à 700 mètres d’habitations et à un kilomètre du lycée polyvalent Simone de Beauvoir qui va accueillir plus de 1700 élèves », indique la députée. Le collectif “Non à l’usine à goudron à Gragnague” demande donc à ce que le projet soit abandonné. « L’opposition de la population est vraiment importante, mais elle a l’impression de ne pas être entendue », déplore Anne Stambach-Terrenoir. C’est pourquoi les élus sont allés relayer leurs inquiétudes au préfet.
Celui-ci doit prochainement rendre son avis sur la demande d’autorisation d’installer l’usine émise par la société Eurovia. « Pour la préfecture, le dossier ne présente pas de difficulté du point de vue réglementaire », rapporte Anne Stambach-Terrenoir. Diane Esquerré et Daniel Calas ont déjà prévu l’offensive. Di Pierre-André Durand signe l’arrêté préfectoral de mise en production de la centrale par Eurovia, les élus prévoient en effet de déposer un recours contentieux devant le tribunal administratif. « Nous sommes déterminés à aller au bout de la démarche », conclut la députée.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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