Deux employés du groupe aéronautique Daher, dans l’agglomération de Toulouse, se sont mis en grève, mercredi 9 novembre, pour protester contre le manque de moyens et les bas salaires.
« Daher en grève ». Le message était écrit sur une bâche devant les locaux du groupe aéronautique français à Cornebarrieu, près de Toulouse. Environ deux-cents salariés de ce site, sur les mille qui y travaillent, se sont mis en grève mercredi 9 novembre.
Avec ce mouvement de grève organisé sans syndicat, les employés de Daher protestent contre le manque de moyens et de personnel. Ils demandent aussi une augmentation des salaires de 7 % pour faire face à l’inflation, ainsi qu’une hausse des primes d’intéressement.
« Rien que sur la partie informatique, les salariés travaillent sur des ordinateurs obsolètes. Certaines fois, ils sont à quatre ou cinq sur le même poste. Ces situations représentent une perte de temps et génèrent du stress et de l’énervement », raconte un employé de l’entreprise dans les colonnes de La dépêche du Midi.
Les bas salaires et le manque de moyens engendreraient une hécatombe parmi les employés de ce sous-traitant de l’avionneur Airbus. Daher enregistrerait ainsi entre six et dix démissions par semaine dans l’agglomération de Toulouse.
Des négociations ont été organisées avec la direction jeudi 10 novembre. Le mouvement de grève a donc été mis en pause. Mais faute d’accord, la mobilisation reprendra la semaine prochaine. Les salariés de Daher dans l’agglomération de Toulouse ont déposé un préavis de grève illimité.
Daher est touché par un mouvement social national, sur plusieurs sites depuis le mois d’octobre. Une pétition publiée en ligne, rappelant les revendications des salariés, rassemble plus de 1 300 signatures.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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