Les travaux sur l’A680 sont arrêtés, comme ceux de l’A69. Les deux autoroutes font partie du même projet de liaison routière entre Castres et l’agglomération toulousaine.
Un dommage collatéral. En annulant les arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de construction de l’A69, ce jeudi 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a également mis à l’arrêt le chantier de l’A680. En cause : le projet de liaison routière entre Castres et l’agglomération toulousaine englobait les deux autoroutes.
Lancé en mars 2023, le projet mené par Vinci Autoroutes visait à élargir sur 7,6 kilomètres l’actuelle A680 et à construire un nouvel échangeur à Verfeil (Haute-Garonne). Objectif : fluidifier le trafic et améliorer la connexion avec la future A69. Mais avec la suspension du chantier de cette dernière, les travaux de l’A680 sont à l’arrêt.
Contacté par Le Journal Toulousain, Vinci Autoroutes n’a pas souhaité commenter la décision de justice. L’État, de son côté, a rapidement réagi : « L’État prend acte de cette décision et va faire appel », selon un communiqué transmis par la préfecture d’Occitanie. Il a également demandé un sursis à exécution, ce qui, s’il est accepté, permettrait aux travaux de continuer jusqu’au verdict du Conseil d’État.
Du côté du gouvernement, le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, dénonce une situation « ubuesque ». Selon lui, cette décision interroge la capacité du pays à mener à bien ses projets d’infrastructures : « Cette situation interroge la capacité de la France à mener à bien des grands projets d’infrastructures, au service de ses territoires. Elle appelle à repenser les procédures relatives à ces chantiers. »
En attendant, les automobilistes de la région toulousaine subissent les conséquences de cet imbroglio. Depuis son lancement, le chantier de l’A680 a entraîné des fermetures nocturnes régulières, une limitation de la vitesse à 70 km/h, et des perturbations sur la circulation. Ces nuisances pourraient perdurer plus longtemps que prévu.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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