À cause des inégalités salariales, les femmes travaillent gratuitement depuis ce lundi 6 novembre jusqu’à la fin de l’année. Des inégalités qui sont accentuées en Haute-Garonne, par rapport au reste de la région Occitanie.
C’est une date et une heure symbolique. Depuis ce lundi 6 novembre à 11h25, les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année. Tout du moins, ce serait le cas si elles étaient rémunérées à un taux horaire similaire à celui des hommes, tout en gagnant le même salaire annuel.
Ce constat alarmant est dressé par la lettre d’information féministe “Les Glorieuses”, qui dénonce les inégalités salariales persistantes. Il convient de rappeler que l’égalité salariale entre sexes est inscrite dans le Code du Travail depuis 2006. Aussi, la loi “Avenir professionnel” de 2018 prévoit des mesures visant à supprimer les écarts de rémunération.
L’Occitanie n’échappe pas au phénomène des inégalités de rémunération entre les hommes et les femmes. Selon l’Insee, le salaire est plus élevé de 19 % pour les hommes dans la région, contre 17% en France métropolitaine. La Haute-Garonne est le département où l’écart de salaire horaire net moyen des hommes par rapport aux femmes est le plus élevé, avec 23%. Il est suivi par le Gard avec 19,7% et les Hautes-Pyrénées avec 17,9%.
Ces écarts de salaire s’expliquent par plusieurs facteurs, comme le temps partiel et les interruptions de carrière. Ils varient aussi selon le niveau de qualification, le secteur d’activité ou l’âge. En Occitanie, comme en France métropolitaine, l’écart de salaire entre femmes et hommes est le plus élevé chez les cadres (20%), et il est moins élevé parmi les employés (moins de 5%). En outre, les écarts se creusent tout au long de la carrière professionnelle, de 5% entre 18 et 25 ans à plus de 30% après 50 ans.
Face à cette situation, la lettre d’information “Les Glorieuses” invite à signer une pétition contre ces inégalités. Elle propose aussi des solutions, comme un congé parental post-accouchement obligatoire et équivalent pour les deux parents. Ou encore la revaloriser les minima salariaux des métiers dits “féminisés”.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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