Étant en désaccord avec le gouvernement, la députée de la Haute-Garonne Monique Iborra renonce à être rapporteure de la loi sur le “bien vieillir”.
La députée Renaissance de Haute-Garonne Monique Iborra devait être rapporteure de la proposition de loi de la majorité sur le “bien vieillir”. Celle-ci vise à améliorer la situation des personnes âgées et des aidants. Mais elle ne le sera finalement pas.
Monique Iborra a annoncé ce mercredi 12 avril qu’elle renonce à ce rôle et qu’elle ne votera pas le texte. En effet, la députée le juge trop peu ambitieux et trop éloigné des attentes des citoyens et des professionnels.
« J’avais mis deux conditions pour être rapporteure : que le texte soit enrichi et qu’il soit une étape avant une grande loi sur le grand âge », a fait savoir à l’AFP la députée qui a travaillé avec le cabinet du ministre des Solidarités. « Je me suis rendu compte qu’on n’était pas sur la même planète. »
Monique Iborra dénonce un manque de réformes structurelles, comme la modulation du reste à charge en fonction des revenus ou l’instauration d’un ratio de personnels dans les Ehpad. Elle regrette également que le ministre ait imposé sa vision dans le texte, sans tenir compte du travail parlementaire.
Des réformes qui ne traiteront pas le fond mais seulement la forme.. le symptôme mais pas la maladie.. il ne s'agit pas de #réformes mais une adaptation de ce qui existe aujourd'hui et qui n'est pas satisfaisant. @EmmanuelMacron #loiGrandAge https://t.co/fsJfbE7igT
— Monique Iborra (@MoniqueIborra) April 8, 2023
La députée a qualifié la situation de « grand gâchis »et a exprimé sa colère face à ce qu’elle considère comme une perte de compétence de l’Assemblée. Elle a affirmé qu’elle ne participerait pas aux débats. Monique Iborra a été remplacée par sa collègue de l’Hérault Laurence Cristol comme rapporteure.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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